«Une Histoire du Vertige» Camille de Toledo, épisode 1, Maison de la Poésie, mardi 27 septembre

© Camille de Toledo

En partenariat avec Diacritik et Remue.net, débute ce mardi l’épisode premier d’« Une Histoire du Vertige », le cycle de dix lectures-conférences que, de septembre 2016 jusqu’à juin 2017, Camille de Toledo présentera à la Maison de la Poésie de Paris. Dans le sillage de la parution récente des Potentiels du Temps co-écrit avec Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff et dans l’écho retentissant d’une œuvre qui, de Visiter le Flurkistan jusqu’à Oublier, trahir, puis disparaître, ne cesse d’interroger avec force la manière d’habiter « ce siècle neuf », Camille de Toledo interrogera dans cette première séance la possible naissance du vertige depuis une lecture du Don Quichotte de Cervantès. Où il sera question notamment de Tolède, de fiction et de généalogies vertigineuses, où on parlera de croisades et de la prise de Grenade, d’auteurs fantômes et d’entre-des-langues, des blessures de Cervantes à la bataille de Lepante, de l’historien arabe, Cid Hamete Ben-Engeli et ses vies multiples. Autrement dit, on y parlera de notre temps…

Riche programme dont on se permet de rappeler ici l’argument : À travers les romans et écrivains « sacrés » – de Cervantès à J.L. Borges en passant par Dostoïevski et Faulkner… – les auditeurs seront invités à lire avecpenser avec – la littérature, dans un cadre de séminaire, pour cerner les contours de notre contemporain, la façon d’habiter notre temps, ce vingt-et-unième siècle de furies et de colères. Quel « savoir » la littérature porte-t-elle ? Quel mode d’existence peut-elle inspirer ? Comment la fiction littéraire nous aide à saisir les imbrications de fictions dont le réel est tissé ? Quelle maison pouvons-nous construire avec et par la fiction ? Voilà quelques-unes des questions qui sous-tendront les différentes étapes de ce cycle. Une pensée joyeuse, ouverte, autour et avec la littérature…

Car, comme Camille de Toledo l’indique enfin, « dans cette Histoire du vertige, je poursuivrai une intuition, laquelle a inspiré tout mon travail d’écrivain et de lecteur, où la littérature, les romans sont porteurs d’un savoir inédit, un savoir vertigineux… ».

Autant de stimulantes raisons d’assister à ces lectures-conférences qui opèrent du vivant de la littérature et que Diacritik annoncera chaque mois, manière également d’accompagner la sortie à la rentrée de son nouveau livre, composé avec Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros : Les Potentiels du temps. Art et politique chez Manuella éditions.

Voici le programme intégral des lectures-conférences :

Mardi 27 septembre – Séance 1 : Don Quichotte, chapitre IX, 19 heures

Où l’on apprend que l’auteur n’est pas l’auteur et le vertige qui nait de là…

Vendredi 21 octobre – Séance 2 : Borges et la carte de l’Empire

Où l’on voit que la carte qui représentait le monde s’est étendue à l’échelle du monde…

Jeudi 17 novembre – Séance 3 : Magris aux sources du Danube

Où comment il y avait, aux origines du fleuve, une gouttière…

Mercredi 14 décembre – Séance 4 : Retour sur une controverse littéraire

Les écrivains voyageurs, le réel et la poussière des routes ou comment dé-essentialiser le monde ?

Mercredi 18 janvier 2017 – Séance 5 : Moby Dick ou le vacillement du genre…

Est-ce un « It », un « She » ou un « He » ? A partir de ce flottement du genre en traduction c’est toute la polarité, la tension du roman de Melville qui se met à trembler…                         

Mercredi 8 février 2017 – Séance 6 : Vers une langue des mondes

Et si nous prenions la phrase d’Umberto Eco au sérieux, que se passerait-il ? Si nous parlions la « traduction »…

Mercredi 15 mars 2017 – Séance 7 : Les Disparus de Mendelsohn

Qu’est-ce qu’une généalogie vertigineuse ? Comment faire l’archéologie du vide, de l’effacement ? Et comment, à partir de là, passer du 20e siècle au 21e siècle…

Mercredi 19 avril 2017 – Séance 8 : Leçon inaugurale « Pourquoi le vertige ? »

Pourquoi le vertige et comment apprendre à l’habiter ? De la vitesse, de la fiction, de la perte des langues, de l’exil même des choses

Mercredi 17 mai – Séance 9 : Bartleby contre Wall Street

Dans la pensée du vertige, comment la fiction devient réelle, le potentiel actuel ? Une façon de mettre le réel en tension…

 Mercredi 14 juin – Séance 10 : La transformation du monde

Comment la littérature est, toujours, un effort pour transformer le monde… Entre panser et penser, entre réparation et transfiguration.

Séance 11 : Nostalgie vs. Vertige

Où le vertige apparaît comme un mode d’habitation, à l’heure des réalités migrantes, par lequel nous luttons contre la tentation de la nostalgie.

Comment réserver ?

Pour assister au cycle « Une histoire du vertige », Tél : 01 44 54 53 00 du mardi au samedi de 15h à 18h

Le cycle « Une histoire du vertige » est-il payant ?

Il est gratuit, sur réservation, pour les membres de la Maison de la Poésie. Pour les étudiants, une carte de membre coûte 10 euros à l’année et permet de suivre tous les autres évènements de la Maison de la Poésie du même type (lectures, conférences, discussions). Sans carte de membre, le tarif est de 5 euros par session. Informations ici.

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© Camille de Toledo

Comment y aller ?

MAISON DE LA POÉSIE Passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris
Métro : Rambuteau – RER : Châtelet-Les Halles