Il y a des secrets qui ne sauraient rester dans l’ombre. Il faut que celui-ci vous soit révélé aux oreilles.
Mais avant toute chose, je dois vous prévenir. Toute écoute de ce Secret In the Dark peut provoquer chez l’auditeur les effets secondaires suivants : addiction, mouvements incontrôlés du bassin et des membres, en rythme, et j’en passe.
Star en son pays, la Grèce, où la jeune trentenaire avait publié 2 albums pop rock dont honnêtement j’ai à peine pu terminer l’écoute des singles extraits, la chanteuse opère un virage disco, groove, funky. Sous forme d’hommage à pléthore d’artistes des 70’s, que je cite en vrac et sans exhaustivité, des Bee Gees à Donna Summer en passant par ABBA ou bien encore Sly and the Family Stone, elle honore sans copier toutes ses références avec des chansons dont les musiques ont le bon goût d’être jouées par de vrais instruments qui donnent au tout un côté organique tout à fait vibrant.
Autre particularité, le chant y est toujours étonnant : en retenue sur le titre en écoute, souvent androgyne, parfois lascif, elle ne place jamais la voix là où on l’attend. A priori anodin, cet album n’est pas loin d’avoir l’ambition d’un album de Stevie Wonder de la fin des années 70 par sa variété, ses surprises, sa richesse plaçant même quelques références plus folk ou pop par ci par là (Joni Mitchell sur Give Us Wings ou bien, si j’ose, David Bowie sur Stripping) sans que cela ne dénote avec le reste. Remarquable.
Bonus – la vidéo de son nouveau clip, Babyboy :
Extraits de l’album de Monika, Secret In The Dark, Othermusic Recording / Pias France, 2015
Monika sera en concert à la Flèche D’Or le 7 avril 2016