1. Malgré le désir d’agencer quelques nouvelles constellations se défiant de tout regroupement par genre, le hasard des publications fait que, de temps à autre, la pile jamais épuisée des lectures en cours rétablisse d’elle-même une forme d’ordonnancement privilégiant certains domaines comme la poésie ou la bande dessinée. C’est ce qui vient de se passer avec ces deux épisodes de Choses lues, choses vues publiés simultanément aujourd’hui, concernant pour le premier six livres de littérature, dont cinq touchant de plus ou moins près à ce qu’on entend par “poésie”, et pour le second (par l’effet d’une symétrie imprévue) six de nouveau, dont cinq proposés au rayon bande dessinée, auxquels s’est agrégé un roman fraîchement imprimé qui a exigé, tel un corps vivant, doué de parole, d’être lu sans plus attendre.
Vincent Vanoli
1.Dans son Abécédaire, Gilles Deleuze précise qu’“écrire, c’est toujours devenir quelque chose […], c’est témoigner pour la vie, c’est bégayer dans la langue.”
Il y a cette étrange constatation, cueillie tel un fruit mûr au cours de ce qui devait être un songe éveillé : tu as acquis très jeune ce goût de la bande dessinée que tu es en train de perdre en vieillissant… Ce qui ne signifie pas que tu t’en détournes, bien au contraire.
Parce que le temps n’est qu’invention (et une donnée relative), la critique nécessite parfois d’utiliser tous les moyens du bord numérique pour absorber le flux des sorties… chronique sms de Rocco et la toison de Vincent Vanoli (L’Association).