Soulever le couvercle du chaudron écumant où s’est préparée pendant quatorze ans la politique culturelle de la France et en découvrir les rouages, tractations, batailles, le rêve en somme de tout chercheur, étudiant, acteur du monde des arts ou tout simplement curieux, est désormais possible grâce à la publication d’une somme de 1300 pages : Jack Lang. Une révolution culturelle. Dits et écrits aux éditions Bouquins.

Drapeaux arc-en-ciel, courses de camionnettes, brutalité : un Stonewall dans l’obscure Pologne ? Ces dernières semaines, les Varsoviens ont eu la surprise de voir fleurir des drapeaux arc-en-ciel un peu partout en ville. On les voyait hissés, enroulés, peints, accrochés sur les façades de hauts lieux du théâtre, de la culture, des institutions politiques mais aussi autour de statues des héros polonais, qu’ils soient guerriers, religieux, écrivains ou scientifiques.

C’est le livre-séisme qui a mis à nu l’homosexualisation massive du Vatican et de l’Église depuis des décennies et dans le monde entier et sort aujourd’hui en poche : Sodoma.
Diacritik republie l’entretien de Jan Le Bris de Kerne avec Frédéric Martel, mené lors de la sortie du livre en grand format en février 2019.

Retour sur l’œuvre de Cyril Collard à l’occasion ce soir de la nomination de l’épatant Harrison Arévalo à la 31e cérémonie des Molières dans la catégorie révélation masculine pour son interprétation de l’auteur des Nuits Fauves dans Les Idoles, la fulgurante pièce de Christophe Honoré, lui-même nommé dans deux catégories : meilleur auteur francophone et comme meilleur spectacle public.

C’est le livre-séisme qui met à nu l’homosexualisation massive du Vatican et de l’Église depuis des décennies et dans le monde entier. Entretien avec Frédéric Martel qui signe ce livre proprement sidérant, brillant, respectueux qui pourrait obliger l’Église à réévaluer son discours et sa doctrine.

Dès les cinq premières pages, Michel Houellebecq a planté ses balises, celles qu’on connaît par cœur et qui sont sa signature. Serait-ce une cynique stratégie marketing pour s’assurer l’immédiate bienveillance des fans, ou simplement le numéro d’un vieux cheval du cirque médiatique qui rejoue sans cesse les mêmes tours ?

La disparition de Josef Mengele plonge avec brio dans l’intimité d’un monstre nazi en cavale en Amérique du Sud, en entrant dans le détail du quotidien d’abord flamboyant puis sordide du « médecin » d’Auschwitz, Olivier Guez met en lumière les complicités et la corruption des entourages et des états, tout comme la médiocrité et la banalité de Mengele. Le criminel nazi a échappé à la justice des hommes pendant près de quarante ans, mais aura tout de même été châtié ici-bas, en s’auto-dévorant. Retour sur le livre d’Olivier Guez, prix Renaudot 2017, vient de sortir au Livre de Poche.

La disparition de Josef Mengele plonge avec brio dans l’intimité d’un monstre nazi en cavale en Amérique du Sud, en entrant dans le détail du quotidien d’abord flamboyant puis sordide du « médecin » d’Auschwitz, Olivier Guez met en lumière les complicités et la corruption des entourages et des états, tout comme la médiocrité et la banalité de Mengele. Le criminel nazi a échappé à la justice des hommes pendant près de quarante ans, mais aura tout de même été châtié ici-bas, en s’auto-dévorant.

Olivier Guez, auteur de la très documentée Disparition de Josef Mengele expose sa méthode, son intention littéraire et parle des problématiques qui ont présidées à la fabrication de ce roman de non-fiction, à l’atmosphère chirurgicale et qui sonne comme une prémonition, venue du passé. L’ouvrage, au moment où cet entretien a été réalisé, figurait sur la liste du prix Goncourt. Il a été couronné aujourd’hui par le Prix Renaudot.

Manipulé, trompé et déboussolé : le lecteur est malmené pour son plus grand bonheur tout au long D’après d’une histoire vraie… de Delphine de Vigan. Ce roman noir offre ainsi un huis-clos entre une écrivain célèbre, Delphine et une amie rencontrée par hasard, appelée L., belle femme très sophistiquée. Les deux amies sont fascinées l’une par l’autre, mais cette relation va vite devenir à la fois stimulante et toxique. Au cœur du roman la question de la part de réel, de vrai dans le roman, contre la part de fiction pure. Une mécanique romanesque aussi implacable ne pouvait échapper à Roman Polanski qui porte le roman à l’écran dans un film en salles demain. L’occasion de revenir, dans un entretien avec Delphine de Vigan, sur ce roman, couronné du prix Renaudot en 2015, qui met à nu aussi bien l’art du thriller qu’une part vive de la création littéraire.

Un monument iconique, lumineux, spectaculaire et méconnu aux portes de Paris : La Grande Arche. Un architecte danois, épris de pureté qui mourra sans l’avoir vue achevée. Un Président de la République visionnaire, possessif et vénéneux. Et un puissant roman, une épopée, une enquête minutieuse, sur la tragédie noire d’un bâtiment de marbre blanc. Laurence Cossé, grand prix de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, livre La Grande Arche chez Gallimard.

Yasmina Reza était célèbre dans le monde entier pour son théâtre, notamment pour sa pièce Art (Prix Tony Award et Molière). Elle le sera désormais pour son roman Babylone qui vient de rafler le prestigieux Prix Renaudot. L’auteure de 57 ans, réputée d’une discrétion de violette, fuyant les photographes et les interviews, avait précédemment fait parler d’elle à l’occasion de la sortie en 2007 de L’aube le soir ou la nuit où elle faisait le récit de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy qu’elle avait suivit pendant un an.