Trente ans après la mort de Serge Gainsbourg le 2 mars 1991, on a tous en tête une chanson, une image, un souvenir qui nous relie à lui. Aimé et détesté de son vivant, mythifié post-mortem, l’artiste n’a pas accédé immédiatement à la gloire qui lui était due, la faute à des prises de positions radicales sur son art et des failles personnelles, intimes, qui l’ont nourri autant qu’elles l’ont consumé — ce dont rend compte avec acuité et sensibilité le magnifique documentaire de Stéphane Benhamou et Sylvain Bergère proposé par France 3 à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’homme à tête de chou.
création
Le directeur de la revue Possession Immédiate, John Jefferson Selve, fait scintiller peinture, photographie et textes littéraires dans un numéro IX à mi-chemin entre ombre et lumière. Une situation parfaite sur laquelle Diacritik a voulu revenir avec lui le temps d’un grand entretien.
Apprendre la mort d’Emmanuel Hocquard. Relire l’article qu’Emmanuèle Jawad lui avait consacré.
Le cours de Pise rassemble les notes préparatoires d’un enseignement dispensé par Emmanuel Hocquard aux étudiants de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux entre 1993 et 2005. Dans un premier temps intitulé l’A.R.C Langage & Écriture, les enseignements auront lieu par la suite sous l’appellation de p.i.s.e : Procédures, image, son, écriture, l’activité d’Emmanuel Hocquard se rapportant à la dernière lettre de l’appellation.
Si les revues littéraires, en particulier celles de poésie, ont le plus souvent peu de visibilité, elles offrent aussi des possibilités moins contraintes et plus aventureuses que celles de beaucoup de maisons d’édition, proposant des expériences littéraires, publiant des auteurs peu ou non édités par ailleurs, les réunissant et créant des rencontres qui permettent aux revues de construire des constellations, des convergences, des points de vue multiples sur la littérature et sur ce que pourrait être une édition de création plus vivante.
Le récent épisode médiatico-idéologique autour du film Sausage Party a mis en lumière un phénomène pas si nouveau sur les réseaux sociaux : la montée en puissance des fâcheux et de la « fâcheux-sphère » que l’on pourrait définir comme le comportement des imbéciles pratiquants qui croient devoir et pouvoir gouverner la pensée d’autrui pour d’obscurantistes raisons.
Le mutantisme commencerait avec l’affirmation qu’il « nous faut agir pour nous-mêmes, tout de suite », puisque nous serions pris dans une « crise évolutive ». Ici et maintenant sont en crise et il nous faut en sortir – ou disparaître. L’enjeu est vital – ou plutôt il est la vie elle-même : comment non pas rester en vie dans ce monde-ci mais inventer une autre forme de vie et donc un autre monde ?