Les éditions 1001 nuits livrent une nouvelle édition de l’éblouissant Mémoires d’un fou dont l’écriture fût initiée par Flaubert à l’âge de quinze ans et qu’il achèvera à l’hiver 1838.
Category Archive: Régis Jauffret
Le 8 mai 1880, Gustave Flaubert prend un bain — moment quotidien et ordinaire, sauf ce jour-là, puisque l’écrivain meurt une heure plus tard d’une attaque cérébrale sans doute précédée de l’une de ses coutumières crises d’épilepsie. La scène traverse, têtue, le dernier (et puissant) roman de Régis Jauffret, Le dernier bain de Gustave Flaubert, récit de cette fin et des pensées qui traversent l’écrivain, roman d’une dernière heure qui condense une vie et une œuvre. Qu’est-ce que mourir pour un écrivain ?
Une séquence furtive dans un documentaire peut-elle changer le cours d’une vie, l’image qu’un fils avait de son père ? C’est la question que pose Papa de Régis Jauffret, qui paraît en poche aux éditions Points. L’écrivain voit son père arrêté par la Gestapo devant la maison de son enfance, en 1943 : 7 secondes d’un film diffusé à la télévision, La Police de Vichy. Or son père, mort en 1987, n’a jamais évoqué ce moment. Régis Jauffret se lance dans une enquête sur cet inconnu, son père.
Une séquence furtive dans un documentaire peut-elle changer le cours d’une vie, l’image qu’un fils avait de son père ? C’est la question que pose Papa de Régis Jauffret. L’écrivain voit son père arrêté par la Gestapo devant la maison de son enfance, en 1943 : 7 secondes d’un film diffusé à la télévision, La Police de Vichy. Or son père, mort en 1987, n’a jamais évoqué ce moment. Régis Jauffret se lance dans une enquête sur cet inconnu, son père.
Régis Jauffret a reçu le prix Goncourt de la nouvelle pour Microfictions II qui vient de paraître en poche. Si l’on ne peut que se réjouir qu’un prix littéraire couronne une œuvre fondamentale, on notera cependant combien le jury avait soigneusement contourné la mention « roman » portée sur la couverture en grand format et, ce faisant, décidé de considérer les Microfictions comme un recueil de 500 histoires et non un volume jouant avec maestria d’une tension entre fragment et flux, d’un (dis)continu et d’un (in)fini.
Régis Jauffret vient de recevoir le prix Goncourt de la nouvelle pour Microfictions, paru en janvier dernier. Si l’on ne peut que se réjouir qu’un prix littéraire couronne une œuvre fondamentale, on notera cependant combien le jury a soigneusement contourné la mention « roman » portée sur la couverture et, ce faisant, décidé de considérer les Microfictions comme un recueil de 500 histoires et non un volume jouant avec maestria d’une tension entre fragment et flux, d’un (dis)continu et d’un (in)fini.
Dans Cannibales de Régis Jauffret, tout dialogue : deux femmes d’abord, Noémie, vingt-quatre ans qui vient de quitter Geoffrey, et la mère de ce dernier, Jeanne, à laquelle Noémie écrit pour lui expliquer pour quelle raison elle a quitté son fils— « les hommes ne savent pas mâcher les ruptures et les avaler sagement comme une bouillie ».
La Ballade de Rikers Island de Régis Jauffret est l’histoire de « l’archevêque de la finance mondiale » accusé de viol par une femme de chambre d’origine africaine.
« Je porte plainte ».
La Ballade de Rikers Island (Seuil, 2014, p. 310)
L’œuvre de Régis Jauffret est un puzzle et une mosaïque, Microfictions et Fragments de la vie des gens explorant les marges pour faire « rentrer toute la vie d’un homme ou d’une femme dans une goutte d’eau » — en référence à son premier livre publié, Les Gouttes (1985) — en d’« horribles voyages » dont lui-même dit ne pas toujours sortir « intact ».
Joseph Fritzl est un monstre et chacun d’entre nous.
La littérature, Barthes l’a montré, se renouvelle sous le double signe de l’épuisement et de la saturation : en « éternel sursis », « fascinée par des zones d’infra ou d’ultra-langage », par les fragments pour dire le chaos du contemporain, par une forme d’ironisation des choses, des êtres et des formes, telle est sa manière, sans doute, de redéployer l’aventure du sens.
Dans Cannibales de Régis Jauffret, tout dialogue :
A travers les lettres de trois personnages, Noémie 24 ans qui vient de plaquer Geoffrey 52 ans et écrit à Jeanne 85 ans, la mère de Geoffrey, pour s’en expliquer, se tissent, sur plus de quinze ans, des liens diaboliques, se fomentent des projets anthropophages…
Sophie Quetteville est à Manosque, pour les fameuses correspondances. Chronique photographique. Aujourd’hui, Régis Jauffret, Cannibales (éditions du Seuil)
Du 10 au 13 mars, a eu lieu la quatrième édition du Festival Atlantide à Nantes, festival des littératures, les mots du monde à Nantes, au Lieu unique et dans toute la ville.