Maman et Marcel échangent les nouvelles que chacun a reçues par courrier.
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Maman et Marcel sont dans le train du retour.
Marcel fait à Venise avec Maman un séjour longtemps reporté. Désormais, Albertine n’y serait plus que « faisceau de sensations » que réveillent ici et là les circonstances locales.
Neveu des Verdurin, Octave vient d’épouser Andrée qui naguère encore le traitait de « misérable ». Mais un autre fait a fasciné Marcel chez Octave :
Marcel a cessé d’aimer Albertine mais non de la connaître et de la comprendre.
Quant au désir et au plaisir qu’Albertine éprouvait pour d’autres femmes, Marcel, jaloux comme jamais, mène l’enquête cette fois :
Seconde enquête d’Aimé sur le passé d’Albertine, car Marcel n’est pas suffisamment édifié.
Albertine vient de se tuer dans une chute de cheval.
“Mademoiselle Albertine est partie !” s’est écriée Françoise un matin. La fugue ainsi annoncée consterne Marcel.
Ce n’est pas tous les jours que Proust structure en contraste paradoxal un portrait psychologique qu’il conduira jusqu’à telle charmante allégorie pharmaceutique :
Albertine est en colère sur Marcel qui revient d’une soirée chez les Verdurin dont il n’avait dit mot. Voulant réparer, Marcel propose à son amie l’argent qui lui permettrait de convier à un dîner le couple honni.
Charlus se flatte de ne pas connaître la vie de son ami Morel, à ceci près qu’il sait qu’ils « en sont » bien l’un et l’autre — dans le sens commun tout au moins.
Voici, à propos des femmes entrevues au dehors par Marcel, un passage quelque peu ambigu. C’est à l’occasion de la visite — tout aussi équivoque — d’une jeune crémière que Françoise est allée quérir pour tenir compagnie (ou plus ?) à son protégé.
Étonnant morceau de bravoure que la célébration des glaces du Ritz par Albertine Simonet, ces glaces si artistement moulées en monuments :
À l’heure du coucher, le jeune homme entr’ouvre la chemise de son amante, découvrant ainsi les seins, puis le ventre. Voilà donc le corps féminin proposé en toute décence et célébré sur un mode poétique, non loin du sacré.