Éléonore de Duve : « La totalité est artificielle » (Donato)

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Livre d’une mémoire trouée, d’une recherche dont l’objet se dérobe, Donato est aussi un récit par lequel, de la manière la plus belle, apparaît une vie, un monde. Ce premier livre d’Éléonore de Duve, s’impose par la beauté de sa langue, par la sensibilité de son écriture, par la recherche formelle, narrative, qui font naître la vie la plus singulière de cette figure qu’est Donato. Un livre qui est une des très belles découvertes de cette rentrée littéraire. Entretien avec l’auteure.

Le personnage autour duquel tourne votre livre a comme prénom Donato. En italien, donato est aussi un participe passé qui signifie « donné », « offert ». Le paradoxe est que, dans votre récit, ce personnage est en même temps refusé : si vous essayez de lui donner une forme, d’en faire un récit, c’est aussi parce que ce récit n’existe pas, qu’il n’est pas connu par la narratrice et que l’écriture du livre est condamnée à inventer ce récit. Ce récit existe d’autant moins que le personnage de Donato, à la fin de sa vie, dans un hospice, est sans doute atteint de démence, qu’il ne communique plus. Le récit qui est fait de sa vie est pour une part inventé, imaginé, une fiction par laquelle Donato est à la fois donné et refusé. Pourquoi avoir choisi ce double statut paradoxal plutôt que soit une reconstitution biographique comme pourrait en faire un historien, soit le silence, l’absence de récit ? Il me semble que votre livre choisit une autre voie : élaborer un récit à partir d’une absence de récit. Dans cette optique, quels sont les principes d’une telle écriture ?

J’étais mal à l’aise avec la reconstitution biographique, dans la mesure où elle me paraissait impossible, fallacieuse même, hypocrite, et indiscrète, tant vis-à-vis de Donato que d’un éventuel lecteur. J’ignore pourquoi exactement, pour moi en tant qu’autrice, que narratrice, le silence n’était pas une option. Je désirais chercher, et notamment chercher comment dresser un portrait non figé de Donato. Le paradoxe devient alors celui-ci : le livre existe désormais, ses phrases sont écrites noir sur blanc, le portrait est ainsi résolument fixe…

 Je ne sais pas s’il y a un, ou plusieurs, « principes d’écritures ». Il y a des idées, et des questions qui sont à l’origine de la forme du texte alors qu’elles me semblent comme encore en germe dans mon esprit. Une première idée autour de laquelle je tourne, sur laquelle je bute, est celle de la perspective. Prenons une montagne, lorsqu’on la regarde, directement. Si on est au bas de celle-ci, on en voit certains détails, parfois surtout la pente, et autour d’une route, les herbes-au-goutteux, des pissenlits, des gypsophiles, et on grimpe, en randonnée, on perçoit un versant, on observe un sentier plus ou moins escarpé, plus ou moins luxuriant, une flore fraiche, on entend le sifflement d’une marmotte, et on se retrouve dans un pierrier, qu’on n’apprécie guère, qu’on ne distinguait pas au pied, et lorsqu’on fait le tour, de la montagne, avec aisance ou non, selon nos jambes, notre charge, la vue est encore différente, changeante, des brebis sont en estive, et il arrive qu’on ait oublié l’aspect du bas… Alors, comment décrire ? Comment être fidèle, à quelque chose qu’on nommerait réalité ? La totalité est artificielle.

Une seconde idée, en concrétion avec la première, est que les formes littéraires, dans un sens volontairement très, trop large, et modifié, celles que constitueraient, de façon donc impropre, le réalisme, l’autobiographie, la pastorale, le roman noir, un livre de recettes, par exemple, peuvent aider à construire les perspectives, aider à faire un tour, un genre de tour, plusieurs tours et montrer, dans leurs mouvements, que ces tours sont toujours incomplets, conditionnels, dépendants.

La question de la langue est importante dans Donato. Il y a la langue du récit. Il y a aussi les différentes langues parlées par les protagonistes : français de Belgique, italien, dialecte de la région des Pouilles, parler populaire, « baragouin ». La langue, l’usage de la langue n’est pas évident pour tous les protagonistes : Donato apprend péniblement le français, il ne le parle pas très bien et, à la fin de sa vie, il ne parle plus, enfermé dans une sorte de mutisme lié à la maladie ; lui et sa femme ne communiquent pas volontiers entre eux et la communication avec son ami Carmine s’interrompt ; la fille de Donato ne connait pas et ne comprend pas l’italien, la langue de son père (« La langue de son père demeure pour elle un silence ») ; la grand-tante Lucia n’est pas bavarde ou parle de manière incohérente ; plusieurs personnages s’expriment par des sons plus ou moins désarticulés ; etc. Le régime du langage, de la langue est marqué par la difficulté, voire l’incohérence, par la perte du sens, par la notion d’obstacle. Dans votre livre, il ne s’agit pas d’effacer ces caractéristiques mais de les exhiber, de les répéter. Est-ce que l’on peut penser que ces caractéristiques définissent votre propre rapport à la langue en tant qu’écrivaine ? En quoi ce rapport à la langue et la nature de la langue que celui-ci implique pourraient-ils définir votre écriture et l’entreprise qui est la vôtre dans Donato ? Vous écrivez, par exemple : « si le langage ne rend pas compte de tout, du moins s’y emploiera-t-il toujours ». Ou encore : « Le mot se multiplie et fuit ». Vous soulignez que votre texte comporte des « trous », des « blancs »…

S’ils communiquent autrement, les personnages communiquent donc peut-être aussi par leurs gestes, le corps, le regard, leurs mouvements, notamment. Je crois qu’un arrêt de communication reste une forme de communication, je crois que nous communiquons malgré nous. Par ailleurs, comme vous m’y invitez, je vais lier langue-langage et écriture, dans cette réponse, les mélanger pour raisonner.

Dans mon travail, la langue est ce fatras, sans exhaustivité : un terrain de recherche, et de jeu, et l’endroit d’une prise de liberté, d’un accueil, du noir, des blancs. C’est avant tout dans la langue que je cherche, un peu à ma guise, une montagne, une fleur, une singularité, une réalité, et que je ne les trouve pas. J’essaie de ne pas me laisser impressionner par le langage. En ce sens, la langue, telle que je la cherche, est plutôt une matière, plutôt une matière qu’un obstacle. Et disant cela, bien sûr je me contredis : une fois la matière, la langue prise en main, un peu retournée parfois, on se heurte, oui, chacun nécessairement à des obstacles, non seulement à ceux de la langue orale – aux silences, aux non-dits, aux impossibilités de dire, ou de dire comme on le voudrait, aux incertitudes, aux mensonges, qui n’en sont pas toujours, au respect dans le dialogue, invitant tantôt à demander moins, à ne pas exiger de réponse – mais aussi à la langue en tant qu’elle est soumise à l’épreuve de l’écriture.

Et je crois en fait que vous avez raison, je parcours cette boucle, dans ma tête : j’essaie de surmonter les obstacles de la langue, par la langue elle-même, par ses possibilités, ses bords, ses bonds, tout en ne niant donc pas ces obstacles, dans le texte.

Paradoxalement, votre écriture est très proliférante et révèle un plaisir des mots, un plaisir évident de la langue. Ceci est visible par exemple à travers l’usage récurrent de mots rares, très précis, parfois savants, des noms d’objets, de fleurs, de choses qui ne relèvent pas de la langue commune. On peut avoir l’idée que cette prolifération accompagne l’absence initiale de récit, qu’elle est comme la réponse à cette absence, à ce silence : le langage prolifère parce qu’il y a un silence, du silence, et ce langage proliférant aurait pour fonction moins de combler cette absence, de remplir le silence, que de tourner autour, de le répéter par son inverse. Dans le livre, parfois, la narratrice envisage plusieurs possibilités pour un même fait, le texte passe du présent au conditionnel : « Et, sans contre-pied, je dois admettre que rien n’est sûr (je fais des conjectures) ». Là encore, on peut supposer qu’il s’agit de stratégies linguistiques pour tourner autour du silence ou à l’intérieur du centre silencieux, absent, du livre, qui est l’absence initiale de récit du grand-père Donato. Si l’on considère cela, on pourrait dire que le récit de la vie de Donato est impossible dans le sens où il serait infini. Du point de vue de l’écriture, quelles contraintes avez-vous subies ou quels choix avez-vous faits pour agencer ces deux éléments a priori incompatibles : l’absence de langage et la prolifération du langage ? Le danger, ici, serait que l’un prenne le pas sur l’autre, que l’on tombe dans le mutisme ou dans la logorrhée. Le fait est que vous évitez l’un et l’autre…

J’ai l’impression que les deux éléments incompatibles sont, en schématisant, Donato et Clio : le langage de chacun. Et pourtant… Je m’identifie à la narratrice, à Clio donc, dans la mesure où j’ai cette tendance, à l’écrit comme à l’oral, quoique très différemment, à l’abondance, à la tortuosité. Si j’ai posé un « choix », un peu contraint, c’est finalement celui-là, celui de ne pas trahir ce fait-là, ou de ne pas trahir, pour reprendre vos termes la « prolifération » de mon langage, ma façon de réfléchir. J’avais lu, peu avant d’écrire Donato, Apothéose, de Ferdinando Camon, dont le style bref et la retenue me semblaient brillamment rendre compte du sujet, de la mort d’une mère paysanne, ayant vécu avant que son monde ne change. Et j’ai songé que cette façon de Camon était la plus intègre pour le sujet, et j’ai pensé moi-même à l’épouser, mais je n’en étais pas capable et je m’en suis voulu, je n’avais pas envie d’être une traîtresse. Alors, je me suis demandé, comment procéder, pour respecter « les voix », j’ai cherché à concilier si possible ma façon et celle de Donato.

Votre livre est concerné par le thème de la mémoire. La narratrice s’appelle Clio, son prénom évoquant la Muse grecque de l’Histoire, celle qui dit le passé. Et c’est précisément ce qu’elle s’efforce de faire dans le livre : raconter le passé. En cela, elle se heurte aux caractéristiques de la démarche historique : quelque chose s’est passé mais on ne sait précisément quoi puisque les traces manquent, les récits sont absents, ne demeurent que des bribes. C’est Clio, la Muse grecque, mais qui connaîtrait les limites que l’Histoire contemporaine reconnaît à sa propre démarche : ne pas combler les trous par du vraisemblable, ne pas reconstituer artificiellement le tissu du passé. Le texte, parfois, semble inclure explicitement ce point de vue de l’Histoire sur son propre objet : « comment s’y prendre, quelle méthode heuristique, pour tenter de (re)trouver la réalité (le cœur, la densité) de celui qui l’a tue ? » Du point de vue littéraire, Clio aurait lu Sarraute et pas seulement Jean-Jacques Rousseau. Elle a lu Proust aussi, que vous semblez évoquer indirectement dans ce passage : « Certes une odeur, un goût, un lieu, un son tangibles aident à combler les trous. À moins que le sujet ne hume, ne mange, n’entende un souvenir pour ainsi dire ou ne se retrouve à cet endroit de son cœur, par hasard, et ne reconstruise alors des moments abolis en suivant un raisonnement de type inductif, ne pas user de ces artifices inscrivant la recherche dans le présent que l’on veut, l’on doit omettre ». La mémoire qui est recherchée dans Donato serait davantage lacunaire, trouée. Vous écrivez : « les souvenirs sont cette confusion des événements, des épisodes, de notre perception de ceux-ci, et de nos sentiments et de nos illusions ». En quoi ce thème de la mémoire vous intéresse-t-il en tant qu’écrivaine et quelles en seraient les caractéristiques ? Quels seraient les enjeux de l’exhibition de cette dimension lacunaire de la mémoire ?

La question de la mémoire me semble vertigineuse et, tout à coup, j’ai l’impression que le thème ne figure pas dans Donato et j’ai moi-même tout oublié… J’ai souvent le sentiment que les lacunes prennent davantage de place que la mémoire. Dans la mienne, à tout le moins, il y a plus de pertes, peu de précisions, et c’est comme si, seulement, il me restait des impressions, des sentiments, une peau, un froissement, quelque moment dévoilé uniquement du fait de sa répétition. Si je pense au mot « mémoire », je pense aux mots « trou », « contradictions », « désolé », « précarité », « inventions ». Ce que l’on gagne, et ce que l’on perd, corrélativement, respectivement, en montrant cette mémoire-là, ce sont les incertitudes, et les certitudes – il est question de ces incertitudes, à mes yeux, dans le texte, sous différentes formes.

À vrai dire, je crois que ce qui m’intéresse le plus, c’est ce qui compose la réalité, comment les réalités se composent, se décomposent, et mémoire et réalité vont de pair. Évidemment, on pense qu’une réalité, normalement, s’ancre dans la mémoire, quitte à devenir étrangère, comme irréelle des années plus tard. À mon avis, le caractère flou d’une réalité ou l’absence de reconnaissance de celle-ci, par l’esprit presque seul ou par la collectivité, sociale ou juridique entre autres, peuvent parfois injustement influencer la mémoire, la relâcher.

Donato est également un livre épique. S’il s’agit de tracer des esquisses du personnage du grand-père, il s’agit aussi d’évoquer des destins collectifs, des modes de vie qui ont sans doute disparu et qui concernent, ou ont concerné des populations : la vie dans les Pouilles, à l’époque de la guerre, la vie des émigrés italiens, la vie des mineurs en Belgique, etc. Une des choses belles de votre livre est cette dimension épique et, en un sens, politique : il s’agit de faire le portrait d’un individu – et qui est aussi un « inconnu », comme aurait dit Nathalie Sarraute –, mais l’évocation de cet individu s’accompagne de l’évocation d’un monde collectif, un monde auquel d’habitude la parole n’est pas forcément laissée : un monde de travailleurs, de paysans, d’émigrés, etc. Considérez-vous que votre livre a aussi des enjeux politiques ?

Je ne le sais pas. Je ne pense pas que, dans un premier temps, regarder les vivants, chacun, du passé, du présent aussi, soit politique pour une autrice…

Je continue avec ce que je perçois comme une dimension épique mais qui dépasse aussi la notion d’épopée. Une des choses qui me touchent dans votre livre est que vous évoquez la vie d’un individu mais celui-ci, bien qu’il soit singulier, est inséparable de tout un monde qu’il contracte, qu’il implique. Lire votre livre m’a fait penser au dernier texte, je crois, que Deleuze a publié : « L’immanence, une vie… ». Deleuze y parle de la vie qui est toujours plus qu’un individu et l’individu y est compris comme contractant un monde, des rapports, des forces, une puissance de vie. Le personnage de Donato que vous construisez me fait penser à cela : un individu singulier qui contracte en lui-même tout un monde, une trajectoire vitale jusqu’à la fin qui est la maladie, un ensemble de dimensions historiques, politiques, sociales, affectives qui le traversent et qu’il tord d’une manière particulière, singulière, ce qui fait que sa vie est aussi plus que sa vie. Les pages que vous écrivez et qui concernent la nature, le rapport à la nature sont, de ce point de vue, réellement très belles. Vous-même, d’ailleurs, vous utilisez des formules qui ne sont pas sans rappeler Deleuze : « Ce que c’est qu’une vie […]. En réalité, c’est une ritournelle ». Si l’on considère cette dimension de votre livre, on comprend que les personnages qui s’y trouvent ne sont pas des personnages au sens classique, qu’ils sont plus que des personnages ou des personnes, plus que des individus. Comment se définissent vos personnages ou comment définiriez-vous le personnage dans votre travail d’écrivaine, étant entendu que cette catégorie de personnage n’est sans doute pas tout à fait pertinente ?

Je suis heureuse que vous releviez la singularité de Donato – elle est à la base de mon travail, comme Donato, qui a existé, sa singularité a existé, et elle demeure malgré tout. J’ai pu entendre, à propos de Donato : que sa vie lui a échappé, qu’elle a constitué un chaînon vers d’autres vies, d’autres possibilités, des destinées meilleures, plus éduquées, moins contraintes. Pourtant Donato me paraissait si singulier.

Je ne peux pas définir le « personnage » dans mon travail – je n’y parviendrais pas. Mais j’ai été traversée, en écrivant, par des analyses qui ne sont pas les miennes et qui rejoignent, partiellement, celle que vous énoncez. Il y a notamment ce que je comprends de Deleuze et Guattari sur le visage, qui s’impose comme tout fait à nous, avec sa territorialisation, son paysage économique, social, alors qu’il faudrait le mettre en vrac, ce visage, faire fuir ses lignes. J’ai noté une phrase de Deleuze, ou plutôt je l’ai mal notée, au sujet des personnages qui ne sont pas des personnes, mais des « collections de sensations ». Comme celle de la ritournelle, en effet, que je ne saisis à mon avis qu’imparfaitement, cette idée m’anime lorsque j’écris.

J’ai écouté ce weekend Philippe Artières, à l’Intime Festival, qui s’est tenu à Namur. Il a répondu aux questions d’Anne Roekens. En substance, Philippe Artières a évoqué cette « méthode » des historiens récents, et qui est la sienne, qui consiste à révéler tout un monde au travers d’un sujet, d’une seule personne – et si je pense à cette question que vous me posez, je dois dire je n’ai pas de réponse. Je me demande si et comment j’ai ainsi pu être influencée, dans mon entreprise, par les méthodes ou la démarche des sciences sociales que j’ai lues…

Votre récit relève également de l’écriture de soi. Il ne s’agit pas d’une autobiographie mais le récit que la narratrice élabore au sujet de son grand-père est indissociable de la subjectivité de sa petite-fille. Celle-ci est autant présente dans le texte que Donato, non pas uniquement en tant que personnage mais dans l’écriture. Par là, vous exhibez ce que les fictions, en particulier les fictions plus ou moins biographiques, peuvent habituellement occulter : écrire sur l’autre est indissociable d’une écriture de soi, l’autre écrit et aussi un soi écrit. Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette façon d’aborder l’écriture de soi ?

J’étais animée par ce souci, celui de chasser le plus possible tous les biais, toutes les inclinations, alors, bien sûr, que je ne garde que ma propre tête, ma peau telle qu’elle a vécue, jusqu’ici. Certaines idées sont mauvaises ou naïves, et pourtant elles sont dans notre imaginaire : j’ai décidé de les faire vivre, de montrer qu’on peut ne pas les occulter et n’en être pourtant pas dupes. Je pensais par ailleurs qu’en énonçant clairement ma voix, le lecteur pourrait d’autant mieux s’en distancer, s’il le souhaitait, énoncer dans sa tête son propre texte, raturer le mien, le compléter, en dialogue. J’avais le sentiment intime, aussi, qu’en énonçant donc ma voix, et en la suivant, j’avancerais plus facilement à tâtons dans le texte et que je trouverais mieux sa forme. À tout le moins, cette façon de procéder m’a permis d’aller jusqu’au bout du texte qu’est Donato.

Éléonore de Duve, Donato, éditions Corti, en librairie le 31 août 2023, 216 p., 21 €