En partenariat avec Diacritik et Remue.net, se poursuit « Une Histoire du Vertige », le cycle de dix lectures-conférences que, de septembre 2016 jusqu’à juin 2017, Camille de Toledo présente à la Maison de la Poésie de Paris.
Dans le sillage de la parution récente des Potentiels du temps, co-écrit avec Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff, Camille de Toledo lira et explorera dans cette deuxième séance Histoire universelle de l’infamie de J.L. Borges… Il se promènera cette fois dans la « carte de l’empire », poursuivant ainsi les pistes explorées dans l’épisode 1, sur « l’entre-des-langues », les « habitations fictionnelles » et les « mythes du vertige ». Brièvement dit, il s’agira, une fois encore, de chercher à comprendre comment habiter…
Rappelons également l’argument plus large de cette Histoire du Vertige qui traversera l’année à la Maison de la Poésie :
À travers les romans et écrivains « sacrés » – de Cervantès à J.L. Borges en passant par Dostoïevski et Faulkner… – les auditeurs seront invités à lire avec – penser avec – la littérature, dans un cadre de séminaire, pour cerner les contours de notre contemporain, la façon d’habiter notre temps, ce vingt-et-unième siècle de furies et de colères. Quel « savoir » la littérature porte-t-elle ? Quel mode d’existence peut-elle inspirer ? Comment la fiction littéraire nous aide à saisir les imbrications de fictions dont le réel est tissé ? Quelle maison pouvons-nous construire avec et par la fiction ? Voilà quelques-unes des questions qui sous-tendront les différentes étapes de ce cycle. Une pensée joyeuse, ouverte, autour et avec la littérature…
Car, comme Camille de Toledo l’indique enfin, « dans cette Histoire du vertige, je poursuivrai une intuition, laquelle a inspiré tout mon travail d’écrivain et de lecteur, où la littérature, les romans sont porteurs d’un savoir inédit, un savoir vertigineux… ».
Voici le programme des lectures-conférences à venir :
Jeudi 17 novembre – Séance 3 : Magris aux sources du Danube Où comment il y avait, aux origines du fleuve, une gouttière…
Mercredi 14 décembre – Séance 4 : Retour sur une controverse littéraire Les écrivains voyageurs, le réel et la poussière des routes ou comment dé-essentialiser le monde ?
Mercredi 18 janvier 2017 – Séance 5 : Moby Dick ou le vacillement du genre… Est-ce un « It », un « She » ou un « He » ? A partir de ce flottement du genre en traduction c’est toute la polarité, la tension du roman de Melville qui se met à trembler…
Mercredi 8 février 2017 – Séance 6 : Vers une langue des mondes
Et si nous prenions la phrase d’Umberto Eco au sérieux, que se passerait-il ? Si nous parlions la « traduction »…
Mercredi 15 mars 2017 – Séance 7 : Les Disparus de Mendelsohn
Qu’est-ce qu’une généalogie vertigineuse ? Comment faire l’archéologie du vide, de l’effacement ? Et comment, à partir de là, passer du 20e siècle au 21e siècle…
Mercredi 19 avril 2017 – Séance 8 : Leçon inaugurale « Pourquoi le vertige ? »
Pourquoi le vertige et comment apprendre à l’habiter ? De la vitesse, de la fiction, de la perte des langues, de l’exil même des choses
Mercredi 17 mai – Séance 9 : Bartleby contre Wall Street
Dans la pensée du vertige, comment la fiction devient réelle, le potentiel actuel ? Une façon de mettre le réel en tension…
Mercredi 14 juin – Séance 10 : La transformation du monde
Comment la littérature est, toujours, un effort pour transformer le monde… Entre panser et penser, entre réparation et transfiguration.
Séance 11 : Nostalgie vs. Vertige
Où le vertige apparaît comme un mode d’habitation, à l’heure des réalités migrantes, par lequel nous luttons contre la tentation de la nostalgie.
MAISON DE LA POÉSIE Passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris Métro : Rambuteau – RER : Châtelet-Les Halles