Cette semaine, dans votre magazine, lundi a été placé sous le signe du son (avec la revue Frappa et la poésie sonore d’A.C. Hello, une lecture musicale de Vous n’étiez pas là d’Alban Lefranc et un Arnaud Rakoon totalement « chébran« ). Mardi, Laurent de Sutter vous a donné son manifeste pour une nouvelle cinéphilie, Roberto Joris a porté un regard très différent de celui de Jérémy Sibony sur Moretti. Mais Diacritik, c’est aussi l’ouverture à des points de vue contrastés sur un même objet.
Mardi, ce fut la première incarnation de Benoît Virot, éditeur, passeur de mots (avant ses incarnations 2 et 3 samedi, la dernière demain).
Mercredi nous avons revisité toute l’œuvre d’Alban Lefranc, son « Je comme fiction grammaticale », de La Vraie Vie à Ali puis de Si les bouches se ferment à Pialat (et retour), avec focus sur Fassbinder, la mort en fanfare, Le Ring invisible, Si les bouches se ferment et L’Amour la gueule ouverte (avec un entretien magnifique mêlant la voix d’Alban Lefranc à des extraits de films de Maurice Pialat).

Jeudi Tara Lennart a fait son entrée dans la Newsroom en nous proposant le premier volet de son Petit Précis littéraire pour briller en société, ou comment entrer, de manière rock et punchy, dans l’univers d’un écrivain. Elle a ouvert sa rubrique avec Dan Fante, qui vient de nous quitter, une mort trop peu relayée dans la presse alors que, comme l’écrit Tara, « lire Dan Fante, c’est prendre le risque de se retrouver, forcément, dans une des facettes de son univers. S’y retrouver et ne plus vouloir en sortir. Dan Fante est un écrivain vivant, à jamais, car ses livres nourrissent la vie ».
Puis Diacritik a ouvert ses pages à Arno Bertina, baroque d’abord, paragon d’une littérature nécessaire et à contretemps, en deux volets (à retrouver ici et ici), Arno Bertina d’aventures en aventures, accompagné des photographies d’Anissa Michalon dans un Numéro d’écrou, ou de lions comme des danseuses. En un mot, le(s) démon(s) de la fiction.
Samedi, vous avez pu découvrir Hugo Pratt annoncé à Angoulême, Thanksgiving à New York, Olivier Steiner en abécédaire.
Et Fred le Chevalier a, pour notre plus grand bonheur, investi nos colonnes d’un collage. Abattons les murs.
Ce matin, Yorick nous a parlé d’un vendredi 13 depuis un dimanche 13, interrogeant la violence des corps comme des armes, la Société du spectacle, la manière dont « le dessein des terroristes est de forcer le spectateur à se retrouver dans le champ ». Cru, dérangeant, extrêmement aigu et décapant sur un aujourd’hui nourri d’hier. Et on est passé à table avec Simenon et Maigret.
Et, pour clore ces coulisses, après l’abécédaire de Christine Marcandier dimanche dernier, le portrait chinois d’un diacritique cardinal, Jean-Philippe Cazier :
Le principal trait de mon caractère ?
Changeant
La qualité que je préfère chez un homme ?
X
La qualité que je préfère chez une femme ?
D’être Kathy Acker
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis ?
Je m’émerveille d’avoir des ami.e.s
Mon principal défaut ?
Aucun
Mon occupation préférée ?
Rêver
Mon rêve de bonheur ?
Rêver
Quel serait mon plus grand malheur ?
D’être un mauvais livre
Ce que je voudrais être ?
Ce que je serai
Le pays où je désirerais vivre ?
New York
La couleur que je préfère ?
Le blanc des poèmes d’André du Bouchet
La fleur que j’aime ?
La rose (Miracle de)
L’oiseau que je préfère ?
The little one
Mes auteurs favoris en prose ?
Gilles Deleuze
Mes poètes préférés ?
Tous
Mes héros dans la fiction ?
Jean-Paul Sartre
Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
Lou Reed
Mes héros dans la vie réelle ?
Mes chiens et mon chat
Ce que je déteste par-dessus tout ?
Les fascismes
Personnages historiques que je méprise le plus ?
Le Général de Gaulle
Le fait militaire que j’admire le plus ?
Aucun
La réforme que j’estime le plus ?
La suppression de la peine de mort par Robert Badinter
Le don de la nature que je voudrais avoir ?
Pleuvoir
Comment j’aimerais mourir ?
Quelqu’un m’embrasserait
État présent de mon esprit ?
Ni Dieu ni maître
Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence ?
Pas de fautes, seulement de la douleur et de la joie
Ma devise ?
Tel est pris qui croyait prendre…
