En 20 ans et 9 albums, les Suédois de Club 8 se sont affranchis de toute étiquette. Le duo (Karolina Komstedt et Johan Angergård) s’est affairé à faire la musique qui lui plaisait, sans trajectoire définie, sans se laisser distraire par divers succès ponctuels — sur les radios US (Strangely Beautiful, 2003) ou dans les charts de leur propre pays — variant d’un style à l’autre pour y mieux revenir quelques années plus tard après d’autres digressions.
Apparu en 1996, avec une Twee pop légère proche d’un Belle and Sebastian au chant féminin et fluet, le groupe s’est aventuré dans la dance musique, dans la bossa nova, la samba ou encore dans le folk entre autres. La ligne directrice est toujours l’élégance, incarnée par la voix sensuelle de sa chanteuse, les rapprochant beaucoup du groupe Saint-Etienne.
Même au sein d’un même et seul album, comme sur Pleasure paru en ce novembre 2015, nous varions entre les caresses de ballades veloutées (Love Dies) et une musique électronique aux beats plus agressifs toujours domptés par la douceur vocale. Skin, dernière vidéo en date, illustre parfaitement cela.
Le groupe est malheureusement rare en concert en France (d’ailleurs sont-ils déjà venus ?) et préfère les festivals aux USA, en Chine et à travers le monde.
Skin, Extrait de l’album de Club 8, Pleasure, Labrador Records
Bonus— Club 8 en 2015 sur Love Dies, autre facette de leur dernier album Pleasure
Bonus 1 — Les débuts de Club 8 en 1996, avec le single indie pop, Me Too
https://www.youtube.com/watch?v=go1E-62LE8c
Bonus 2 — Club 8 en 2010 sur l’album The People’s Record aux accents brésiliens