Et si dans un grand élan de générosité teinté d’une once d’exhaustivité toute relative on vous parlait pêle-mêle de la Belgique, de Rome, de l’Afrique, de l’Amérique et de la France ? Un tour du monde en quatre-vingts feuillets en somme (c’est une expression, on ne fera pas de détour par la baie, pas encore, pas déjà, pas le temps).
La Belgique, ce plat pays qui est le sien et qui n’a pas que des cathédrales pour uniques montagnes, des noirs clochers comme mats de cocagne mais aussi et surtout un humour belge qui n’appartient pas qu’à lui (bien au contraire), qui plus est sous la plume du non moins drôle Jacques Dubois.
L’Afrique et Hassan Musa, peintre du monde. Une réflexion sur la peinture et une œuvre qui aborde aussi celle de l’Occident et de l’Orient comme construction, citant Edward W. Saïd, «l’Occident s’est constitué en s’opposant à une différence orientale qu’il avait lui-même construite comme altérité à partir de laquelle, négativement, il était possible de se penser et se produire comme occidental, altérité d’un «dehors» nécessaire à l’existence d’un «dedans» occidental». (Mais on parle, on parle, et le temps d’écrire la newsletter, l’article de Jean-Philippe Cazier est déjà en ligne…)
Rome, en 15 après 2000, le 36ème album des aventures d’Astérix le Gaulois fait l’unanimité. Ou presque si l’on en croit notre critique BD qui s’est plié à l’exercice de rédiger une chronique « pour-contre ». Sous l’égide de schizophrénix (obscur scribe éventuellement goscinnien qui dit tout et son contraire et réciproquement), Le Papyrus de César est passé au crible, de la couverture à la page 48. On vous dira tout le bien et le mal qu’on a pensé de ce nouvel opus (non, ce n’est pas le nom d’un romain).
L’Amérique. Celle de l’illustrateur, dessinateur, auteur Miles Hyman. Tandis que ses Drawings s’exposent à la galerie Champaka à Paris, Glénat les a rassemblés dans un art-book somptueux qui révèle l’immense talent de l’Américain qui fait du monde son terrain de jeu et d’expression.
Cette Amérique, c’est aussi New York telle que Camille Le Falher-Payat la photographie chaque semaine.
La France, ce merveilleux pays ingouvernable parce qu’il a 246 variétés de fromages disait le Général de Gaulle. D’ailleurs, en parlant de ce dernier, comment ne pas évoquer Au service de la France, série événement dont la diffusion a commencé la semaine dernière avec un démarrage fanfaronnant et tonitruant (du moins dans la presse ici et là) ? Le comité de visionnage a fait ses devoirs et a visionné l’intégralité des 12 épisodes de la saison : verdict à suivre…

Tant qu’on est dans la géographie et si vous êtes quelque peu déroutés par ces pérégrinations d’un bout à l’autre du monde, il y a la Boussole, de Mathias Enard, tout juste auréolé du prix Goncourt pour son livre paru en août dernier chez Actes Sud (ce que nos dialecteurs avaient annoncé dès ce week-end)… Diacritik a lu le roman et vous en parle.
Enfin, côté séance de rattrapage, n’oublions pas Christophe Honoré et Le degré Angot de l’écriture par Johan Faerber, Patrice Chéreau par Christine Marcandier, la (quasi) quotidienne de 1song1day par Arnaud Rakoon, Frank Smith et la poésie à lire et à entendre de Jean-Marie Gleize par Jean-Philippe Cazier, Fred Le Chevalier, Cyril Pedrosa et La planète des sages 2 par Dominique Bry et la représentation des minorités dans les médias en France via Plus belle la vie par nos invitées Stéphanie Arc et Natacha Chetcuti-Osorovitz. Un papier salué par Yagg, ce qui nous ravit.
Dernière minute : Le Prix Femina étranger vient d’être attribué à Kerry Hudson pour La Couleur de l’eau (publié chez Philippe Rey). Article à venir, accompagné d’un entretien vidéo (tourné demain donc le temps de le monter et de le sous-titrer, il sera en ligne prochainement).