Compte rendu dominical d’une semaine écoulée. Depuis le lancement de Diacritik, plusieurs questions taraudaient une bonne partie de la rédaction : combien de visiteurs ? Combien de clics ? Quelles vues ? Et quand est-ce qu’on mange ?
On vous livre en vrac les statistiques du site (non pour fanfaronner mais bien pour remercier nos éminents lecteurs qui ont retiré le fil actu de Google de leurs favoris au profit de Diacritik.com) : 100 articles publiés, 22 rubriques, des milliers de vues depuis le lancement du magazine. Autant vous dire qu’on est les premiers surpris de ces chiffres. D’autant qu’à part l’administrateur système (qui est fier d’avoir retrouvé la calculatrice scientifique qu’il utilisait au lycée), la Newsroom est plutôt tournée vers les lettres. Un démarrage très encourageant vu de notre fenêtre par laquelle on aperçoit le soleil éclabousser le bureau de ses premiers rayons timides en ce froid matin d’octobre — en Guillaume Musso dans le texte, le rédacteur s’inflige son dernier opus en ce moment-même. Cela dit, on a beau temps, c’est déjà ça.
Mais on n’est pas là ni pour se gargariser de figures (les chiffres, c’est bien connu, on peut leur faire dire ce qu’on veut et le patinage, ce n’est pas toujours artistique…) ni pour se faire plaindre : le défi, vous livrer jour après jour des articles et des pages de qualité, en essayant d’être le plus attrayant possible, mêler articles de fond et absence d’esprit de sérieux. Et sans coquille dans le titre de l’article (n’est ce pas Dominique Bry ?, la SR ne se remet pas d’avoir loupé cette bourde et en a acheté une (de loupe)).
Au rayon lettres, la rédaction a réussi à placer le verbe « se branler » dans un article (on vous laisse chercher lequel) et se mobilise pour réhabiliter l’adjectif « épatant ». On a des objectifs ambitieux.
Dans les news récentes et pêle-mêle, on a un peu œuvré pour proposer un menu sur une seule ligne (après moult discussions, on a trouvé que ce serait bien de garder la ligne avant les fêtes) avec trois menus (« lire », « voir », « comprendre ») qui renvoient aux rubriques de Diacritik : livres, BD, ciné, télé, expos, etc. und so weiter, and so on (d’après les stats du site, on est beaucoup lu en Corée du sud aussi, on vient d’acheter la méthode qui permet d’assimiler)
Au rayon frais, on a un article de Simona Crippa sur Youth, un autre de Johan Faerber en grande forme qui dit tout le bien qu’il pense du film de Louis Garrel tandis que Jérémy Sibony pense le contraire et nous parle des concessionnaires Garrel… Dans le droit fil de la « pensée Diacritik » : être capable de faire preuve d’éclectimse, d’éclécsime, de diversité dans ses avis même au sein de la Newsroom et jusque dans ses pages.
De son côté, Lucie Eple (en non moins bonne santé) nous livre sa lecture du Voleur de voitures de Theodore Weesner (traduit de l’anglais par le brillantissime Charles Recoursé aux éditions Tusitala — on vous a dit qu’on adore les traducteurs ?) et Jacques Dubois nous donne des nouvelles de Belgique. Ce qui fait dire à Dominique Bry, BD-maniaque, que le développement d’un axe franco-belge n’est pas fait pour lui déplaire. Et la Newsroom déplore unanimement l’influence néfaste du chutier sur les écrits de certains chroniqueurs…
Et puis Owen Sheers pour comprendre les « dommages collatéraux » de l’actualité récente, et puis la présence / absence de Denis Roche, un Dandy, des bulles à Saint-Malo, la fin de la visite d’Intérieur (en huit articles !) et puis, on vous laisse vadrouiller un peu, voire vous perdre, tel le furet qui repassera par là, tant que vous ne partez pas trop loin…
Et sans tomber dans l’effet d’annonce en vous promettant des sujets qui n’arriveront pas comme peuvent le faire certains sites qui appâtent au gros (on ne citera pas de nom, on n’est pas comme ça mais croyez-nous on en voit de belles tous les jours), on peut d’ores et déjà vous dire que Christine (après avoir épuisé Warhol et revisité Shakespeare and Co) met la touche finale à son article consacré au dixième arrondissement de Paris de Thomas Clerc — le temps de l’écrire, il était en ligne — dans la série « Un livre, un lieu » et que le montage de l’interview de Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero à l’occasion de la sortie de « Corto Maltese, Sous le soleil de minuit » absorbe près de 95% de la mémoire vive de l’ordinateur de Dominique. Qui planche aussi sur Pedrosa. Pendant que Johan, dans son plus beau bleu de travail, se penche sur les listes de prix et un très beau texte chez Verdier (e pericoloso sporgersi !).
Pour conclure, on laisse la parole à Sophie Quetteville qui fait montre d’un bel optimisme et résume assez bien l’esprit qui anime la rédaction : « tout va finir par rentrer dans le désordre ». Piqué au vif, notre vénéré Johan Faerber ajoute : « Soyez Fast & Curious, lisez Diacritik« .