Olivier Sécardin s’entretient avec Ryōko Sekiguchi au sujet de ses années d’apprentissage – entre le Japon et la France – et de son métier de traductrice, d’une langue à l’autre.
Ryoko Sekiguchi
« Chaque mot a son odeur : il y a une harmonie et une dissonance des parfums, donc aussi des mots » avançait vigoureusement Nietzsche dans Humain, trop humain pour révéler, en une alliance sans égale, combien le savoir ne pouvait procéder que de la saveur : du goût du monde laissé dans la parole ou ce qui en tient lieu.
« Chaque mot a son odeur : il y a une harmonie et une dissonance des parfums, donc aussi des mots » avançait vigoureusement Nietzsche dans Humain, trop humain pour révéler, en une alliance sans égale, combien le savoir ne pouvait procéder que de la saveur : du goût du monde laissé dans la parole ou ce qui en tient lieu.
C’est avec trois livres récents, autour du corps — corps du délit, corps du délire — que Catherine Simon a choisi d’ouvrir sa rentrée littéraire 2016 sur Diacritik, avec Désorientale de Négar Djavadi (éditions Liana Levi) et Frankenstein à Bagdad de Ahmed Saadawi (éditions Piranha), mis en regard avec un livre récemment paru chez Actes Sud, Yokainoshima du photographe Charles Fréger.
Le métier de critique gastronomique est une invention française de la seconde moitié du 18e siècle. Car tous les pays où une gastronomie s’est développée n’ont pas perçu comme nécessaire la constitution d’un discours analytique autonome sur les jugements culinaires. Par Ryoko Sekiguchi.