De livre en livre, Iain Levison n’a de cesse de dépeindre une Amérique brute et meurtrie, hantée par son passé et où nulle rédemption n’est possible. Dans Un voisin trop discret (aux éditions Liana Levi), l’auteur d’Un petit boulot et d’Arrêtez-moi là explore une fois de plus la psyché américaine avec acuité et une bonne dose d’humour acerbe.

Duncan, Malcolm, Banquo, Fleance, Duff, Hécate… Macbeth. La distribution entière de la pièce de William Shakespeare est présente au nom près dans le polar dystopique de Jo Nesbø qui fait du Général régicide de la pièce un inspecteur principal drogué et sous influence de sa célèbre Lady. Soit un travail de réécriture assumé, et un véritable tour de force qui perpétue l’œuvre du dramaturge de Stafford on Avon auprès des nouvelles générations nourries de sequels, prequels, et autres cross-overs télévisuels. 

Il est complexe d’écrire sur Manchette non dans la position du tireur couché mais dans celle du critique et universitaire : dans les Lettres du mauvais temps, formidable livre qui rassemble sa Correspondance entre 1977 et 1995, Manchette écrit que « les journalistes (…) n’ont plus le temps de lire », il n’y en a « pas un seul (…) à qui on puisse faire confiance », ajoutant, concernant les seconds que sans faire « d’anti-intellectualisme a priori (…) c’est un fait que tous les universitaires actuels, stricto sensu, sont des crétins ». Le ton est donné : la correspondance de Manchette est sans concession, noire, et pas seulement parce que son auteur est le maître du genre.

Vingt-neuf romans en vingt-sept ans, ce n’est plus de la constance, c’est du stakhanovisme. Une régularité de métronome dont Harlan Coben aurait tort de se priver tant chacun de ses livres bien calibrés, à l’intrigue millimétrée (pour ne pas dire formatée) se transforme en succès de librairie. Paraissant en poche, Double piège n’échappe à aucune des règles édictées par l’auteur dans chacun de ses romans. Jusqu’à la surdose.

Duncan, Malcolm, Banquo, Fleance, Duff, Hécate… Macbeth. La distribution entière de la pièce de William Shakespeare est présente au nom près dans le polar dystopique de Jo Nesbø qui fait du Général régicide de la pièce un inspecteur principal drogué et sous influence de sa célèbre Lady. Soit un travail de réécriture assumé, et un véritable tour de force qui perpétue l’œuvre du dramaturge de Stafford on Avon auprès des nouvelles générations nourries de sequels, prequels, et autres cross-overs télévisuels. 

Vingt-neuf romans en vingt-sept ans, ce n’est plus de la constance, c’est du stakhanovisme. Une régularité de métronome dont Harlan Coben aurait tort de se priver tant chacun de ses livres bien calibrés, à l’intrigue millimétrée (pour ne pas dire formatée) se transforme en succès de librairie. Paru le 5 octobre dernier, Double piège n’échappe à aucune des règles édictées par l’auteur dans chacun de ses romans. Jusqu’à la surdose.

Jean Echenoz avait articulé ses derniers livres autour de vies de personnages réels (Ravel, Courir, Des éclairs), d’un événement historique (14) et d’une fantaisie piétonnière (Caprice de la reine), le voici de retour au récit pur avec Envoyée spéciale, de retour à l’action, entre trame policière et excursion vers l’espionnage, dans un roman capricant qui tient de la fugue, dans tous les sens du terme.