1973 : Tom Wolfe publie une anthologie du new journalism qui s’offre comme un manifeste offensif : l’investigation est un art, reportage et enquête sont des matériaux de récits, la non-fiction est même, pour Wolfe, « la plus importante littérature écrite aux États-Unis aujourd’hui ». Dans le livre de 1973, aux côtés de Tom Wolfe, Truman Capote, Hunter S. Thompson, Norman Mailer, Joan Didion – ou Gay Talese que l’on retrouve dans l’anthologie du New new journalism que publie Robert S. Boynton en 2005 et qui paraît enfin en français aux éditions du sous-sol, sous le titre Le Temps du reportage.
Gay Talese
La littérature du réel a le vent en poupe, comme la narrative non-fiction, en témoigne la parution en poche aujourd’hui, chez Points, du Motel du voyeur, signé par l’un des papes américains du genre, Gay Talese, considéré comme le fondateur du Nouveau Journalisme, avec des livres comme Sinatra a un rhume ou Ton père honoreras.
Le Motel du voyeur, couronné par le Prix Sade lors de sa parution en grand format (2016) aux éditions du Sous Sol, est sans doute l’entreprise limite du genre, interrogeant l’éthique et la moralité journalistiques, au point d’avoir provoqué un scandale aux États-Unis, une forme de couronnement paradoxal pour l’auteur de 84 ans.
Offrir un espace et une tribune à la narrative non-fiction et au New Journalism littéraire, telle est la tâche à laquelle s’emploient, inlassablement, la revue Feuilleton comme les éditions du Sous-Sol.
La littérature du réel a le vent en poupe, en ce mois de novembre, comme l’a mis en lumière le double prix Medicis 2016 : or les éditions du Sous-Sol sont un passeur inlassable de la narrative non-fiction et viennent justement fait paraître le dernier livre de l’un des papes américains du genre, Gay Talese, Le Motel du voyeur. Gay Talese est considéré comme le fondateur du Nouveau Journalisme, avec des livres comme Sinatra a un rhume ou Ton père honoreras. Le Motel du voyeur (2016) est sans doute l’entreprise limite du genre, interrogeant l’éthique et la moralité journalistiques, au point de provoquer un scandale aux États-Unis, une forme de couronnement paradoxal pour l’auteur de 84 ans.
Il y a un an, Philip Gourevitch en appelait à la reconnaissance, par les prix littéraires internationaux, de la non-fiction comme un genre littéraire à part entière. Le New Yorker republie son papier après le couronnement de l’œuvre de Svetlana Alexievitch par le Prix Nobel de littérature cette semaine.