Avant de me faire extraire deux racines, je commence la lecture d’Échafaudage dans les bois I d’Ivar Ch’Vavar (Le Corridor bleu / Lurlure) dans la salle d’attente. Bonne idée d’avoir emporté ce livre constamment intéressant et souvent drôle.
Éditions L’usage
À la frontière, on ne se promet rien, sinon de faire quelques pas sur un chemin non balisé : parfois au bord du précipice, mais avec quelques vues sur les jardins interdits, pour reprendre le titre d’une des plus belles pièces d’Henri Pousseur (1973, pour quatuor de saxophones). Fermant les yeux, le diariste s’y projette, notant ce qui s’y passe – ou y passe – comme au sortir d’un rêve. Plus question pour lui de compter le temps, même s’il entretient le goût des nombres. La nuit dernière, dans un moment d’insomnie, il a calculé que 2022 pouvait se décomposer en 2 x 3 x 337, tandis qu’avec 2023, on obtenait 7 x 172 – notons au passage que : 2 + 0 + 2 + 3 = 7, soit le nombre de jours d’une semaine, ou de degrés de l’échelle diatonique (comme 12 est aussi bien celui des mois de l’année que des sons de la gamme chromatique).
Et, une fois de plus, je jette un rapide coup d’œil sur la pile de lectures en attente (ou déjà faites, mais pour certaines en voie de relecture) et me demande comment rendre compte de cette somme, de la manière la plus simple possible – sans rien oublier. Ce n’est pas que la pile soit énorme, mais quand même, rien d’évident à l’épuiser sans s’épuiser (prenant de plus le risque d’épuiser qui se hasarde à suivre ces élucubrations). La curiosité – héritage de Michel Butor et de quelques autres – est toujours là. So may we start ?