Le Treize est le récit détaillé des attentats du 13 novembre 2015 (préparatifs, déroulement), dans l’esprit du « récit documentaire » ou du « document poétique » inspirés notamment des objectivistes américains.

Il s’agit d’un collage de rapports d’expertises, actes d’accusations du procès de 2022 auxquels Jean-Michel Espitallier a eu accès, enregistrements des appels du Samu et de la police, témoignages de victimes, médecins, forces de l’ordre, journalistes, paroles des terroristes (les titres de chapitres).

La toile de fond de ce récit est constituée du discours médiatique qui amplifie, par son incapacité à saisir entièrement l’événement, la sidération qui le frappe.

Le Treize est le récit détaillé des attentats du 13 novembre 2015 (préparatifs, déroulement), dans l’esprit du « récit documentaire » ou du « document poétique » inspirés notamment des objectivistes américains.

Il s’agit d’un collage de rapports d’expertises, actes d’accusations du procès de 2022 auxquels Jean-Michel Espitallier a eu accès, enregistrements des appels du Samu et de la police, témoignages de victimes, médecins, forces de l’ordre, journalistes, paroles des terroristes (les titres de chapitres).

La toile de fond de ce récit est constituée du discours médiatique qui amplifie, par son incapacité à saisir entièrement l’événement, la sidération qui le frappe.

Le Treize est le récit détaillé des attentats du 13 novembre 2015 (préparatifs, déroulement), dans l’esprit du « récit documentaire » ou du « document poétique » inspirés notamment des objectivistes américains.

Il s’agit d’un collage de rapports d’expertises, actes d’accusations du procès de 2022 auxquels Jean-Michel Espitallier a eu accès, enregistrements des appels du Samu et de la police, témoignages de victimes, médecins, forces de l’ordre, journalistes, paroles des terroristes (les titres de chapitres).

La toile de fond de ce récit est constituée du discours médiatique qui amplifie, par son incapacité à saisir entièrement l’événement, la sidération qui le frappe.

Le 21 mai dernier, à l’occasion de la publication du livre Poésies critiques, consacré aux œuvres de Liliane Giraudon, de Frank Smith, de Jean-Michel Espitallier, était organisée à la librairie EXC une rencontre dirigée par Rodolphe Perez et réunissant Jean-Philippe Cazier, Frank Smith et Jean-Michel Espitallier. L’entretien ci-après est la transcription de cette rencontre.

1.

Commençons cette fois par un film. Juste sous vos yeux, 26e long métrage du prolifique Hong Sangsoo, sort en salles ce 21 septembre. Je ne l’ai vu à ce jour qu’une seule fois – ce qui est insuffisant à mon sens pour en parler avec précision –, mais il me suffit de clore les paupières, de me concentrer quelques secondes, de m’abandonner à une brève rêverie, pour que, non seulement des images, mais aussi des sons, reviennent, avec une clarté étonnante. Ainsi, de jour en jour, se renforce le sentiment d’avoir été en présence d’un objet cinématographique d’une grâce – d’un mélange de légèreté et de gravité – peu commune.

Le livre de Jean-Michel Espitallier n’est pas une histoire du rock, de la pop, du punk. Le récit est une sorte d’autoportrait indirect, subjectif, à partir d’un rapport intense à la musique, aux musiques qui font plus qu’accompagner une vie – qui la façonnent, l’inspirent, la guident, l’intensifient : « J’écoute du rock depuis plus de cinquante ans. Il a construit ma vie, ma sensibilité, mon imaginaire, mon rapport au monde ».

Et de nouveau, l’envie d’en finir, non pas avec les livres – c’est-à-dire les cahiers de papier imprimé, massicotés ou non, reliés ou non –, mais avec les genres. Et pourtant, impossible de s’en débarrasser – pourquoi ? Après la bande dessinée, la poésie : dans les deux cas, c’est lié à l’amitié ; ou plutôt à la fidélité.

Retrouvant un procédé qu’il a déjà utilisé pour composer Army (2008) ou, autre exemple plus récent, Centre épique (2020), Jean-Michel Espitallier écrit Tueurs à partir d’images de films, des images vidéo ici trouvées sur le net : images de massacres, de tortures, de meurtres, faites dans un contexte de guerre ou de conflit par des « amateurs », des images tournées avec des portables.