Agenda diacritique du 21 au 26 mars, avec des articles, des inédits littéraires, des photographies, de longs entretiens avec les acteurs de la scène contemporaine et pour plonger dans le name dropping : Barthes, Lodge, Bilal, Derrida, Marc-Antoine Serra, Franz Fanon, Renaud Monfourny, Michel-Edouard Leclerc, Henry James, Juliette Mézenc, Mario Vargas Llosa, Frank Smith, Fred le Chevalier, et un énorme etc.

Près de 40 ans après Les Hommes du Président, c’est une autre histoire de journalisme qui a été consacrée lors de la 88è cérémonie des Oscars du cinéma : Spotlight. Le long-métrage de Tom McCarthy relatant l’enquête des journalistes du Boston Globe sur les abus sexuels dans l’église catholique a déjoué quelques pronostics et reçu l’Oscar du meilleur film et celui du meilleur scénario original.

Lionel Ruffel poursuit depuis dix ans une réflexion dense sur la notion de contemporain. La parution de Brouhaha chez Verdier en est une étape importante et Johan Faerber en a retracé quelques jalons dans plusieurs articles ces derniers jours (Mettre un terme, Français encore un effort pour être contemporains et De quoi le contemporain est-il le nom ?). Deux soirées, aujourd’hui et demain, à la Maison de la Poésie et à l’espace Khiasma, viendront poursuivre la réflexion, la mettre en perspective et en voix. En voici le programme.

Nous apprenons la triste nouvelle de la mort de Jean-Pierre Carasso, traducteur hors pair des plus grands : Carver, Hemingway, Norman Mailer, Alice Munro, la liste est infinie… C’est à travers ses mots, et ceux de sa compagne Jacqueline Huet, que nous avons lu La Conjuration des imbéciles, Jay McInerney, redécouvert Last Exit to Brooklyn («œuvre hallucinée» selon ses propres termes en postface de la nouvelle traduction du livre, en 2014), lu Jim Dodge ou Stanley Elkin. Il a traduit plus de 400 livres depuis le tout premier, Hamlet et Œdipe d’Ernest Jones.

Cette semaine, Diacritik a parlé BD, Deleuze, littérature ; évoqué les polémiques pré-Angoulême ; fait la cuisine avec Desproges ; conduit ses lecteurs à Lille en photographies ; parlé du silence du monde, de sexe et pouvoir en littérature, de musique avec Daughter, d’ours qui sont des écrivains comme les autres, de murs parisiens ivres et rimbaldiens, de blasphème, de désir et inconnu dans une nouvelle page du journal d’Olivier Steiner. Et rendu un hommage en plusieurs volets à Ettore Scola.

Certaines semaines ont un goût de cendres. Comme celle qui vient de s’écouler, s’ouvrant avec l’annonce de la mort de David Bowie. La fin d’une époque. « La mort viendra et elle aura tes yeux« , écrivit deux heures plus tard Johan Faerber, citant Pavese… et nous sommes descendus « dans le gouffre muets ». Pour Olivier Steiner, le secours vint de Marguerite Duras et de Flaubert, pour célébrer le Thursday’s child. Parce qu’il fallait bien se rendre à l’évidence pourtant informulable, « Et puis David Bowie est mort« , le fantôme d’Hérouville n’est plus, nous laissant floating in the most pecular way.

Dans les coulisses de la rédaction cette semaine : la rentrée littéraire d’hiver a commencé. Plus resserrée que l’estivale (qui débouche sur les prix d’automne, ceci expliquant cela) mais 476 publications quand même ! Nos colonnes en rendent compte, mais nous avons aussi parlé de livres qui ne sont pas liés à l’actualité — parce que la littérature n’est pas soumise à ce diktat —, de grands documentaires, de bande dessinée, de cinéma, de Sicile, de cuisine.