En épigraphe de son premier roman, Conversations entre amis, Sally Rooney citait Frank O’Hara : « En temps de crise, nous devons tous à nouveau décider, encore et encore, qui nous aimons ». Lire Normal People, deuxième roman de la romancière irlandaise — le troisième, Où es-tu monde admirable ?, paraît en août aux éditions de l’Olivier, revient à comprendre combien cette citation s’offrait, sans doute, comme le programme même d’une œuvre à venir : être la romancière des crises intimes comme collectives, de nouveaux codes amoureux comme politiques et romanesques, de ce que serait l’incertaine « normalité » contemporaine.
Stéphane Roques
En épigraphe de son premier roman, Conversations entre amis, Sally Rooney citait Frank O’Hara : « En temps de crise, nous devons tous à nouveau décider, encore et encore, qui nous aimons ». Lire Normal People, deuxième roman de la romancière irlandaise, revient à comprendre combien cette citation s’offrait, sans doute, comme le programme même d’une œuvre à venir : être la romancière des crises intimes comme collectives, de nouveaux codes amoureux comme politiques et romanesques, de ce que serait l’incertaine « normalité » contemporaine.
« En toute simplicité et en toute impossibilité » : si l’univers d’un écrivain est tout entier contenu dans les mots qui ouvrent son premier livre, nul doute que l’œuvre de Jonathan Safran Foer doive être lue sous le signe de la disjonction, celle dont témoigne cette dédicace de Tout est illuminé (Everything is illuminated, 2002). Elle énonce un paradoxe, de ceux que les livres suivants n’auront de cesse d’explorer, comme ce troisième roman, Me voici (Here I am) qui vient de paraître aux éditions de l’Olivier, dans une traduction de Stéphane Roques : l’occasion d’un grand entretien diacritique avec Jonathan Safran Foer.
Gary Shteyngart est né en 1972. Et le quatrième livre qu’il publie, à 42 ans, n’est pas un roman. Il s’agit ,déjà, de mémoires qui pourraient avoir pour titre celui de l’un de ses précédents livres, Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes russes, Absurdistan ou Super triste histoire d’amour. Mémoires d’un bon à rien est le récit d’une vie particulière comme d’une œuvre, un nouveau départ. Paru en grand format aux éditions de l’Olivier, Mémoires d’un bon à rien vient de sortir en poche, chez Points.
Gary Shteyngart est né en 1972. Et le quatrième livre qu’il publie, à 42 ans, n’est pas un roman mais prend, déjà, la forme des mémoires dont le titre pourrait être celui de l’un de ses précédents livres, Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes russes, Absurdistan ou Super triste histoire d’amour. Mémoires d’un bon à rien est le récit d’une vie particulière comme d’une œuvre, un nouveau départ.