Alors que les éditions Actes Sud publient Pour vous combattre le 4 mai prochain, Patrick Lyons s’entretient avec Joseph Andras autour de son écriture et de ses influences, occasion de revenir sur ses récits antérieurs et de creuser le rapport littérature/politique au cœur du travail de l’écrivain qui affirme ne pas être « un romancier » mais un écrivain, « celui qui fait des écritures ».
Joseph Andras
« Il y avait un jour, un pays qu’on nommait Chili, et dans ce pays une ville qu’on appelait Santiago, et dans cette grande ville, une petite maison bleu ciel où vivaient deux petites filles… » Ces filles, ce sont Camilia et Javiera, à qui Carmen Castillo dédie Un jour d’octobre à Santiago lors de sa publication en 1980.
« Le nom de l’opération ? Victor. L’indicatif radio du général Vidal, lors de la guerre d’Algérie » (186)
De nos frères blessés, premier roman de Joseph Andras, vient de paraître en poche. Le récit est centré sur un homme, Fernand Iveton, un homme dont l’action a marqué l’histoire et les mémoires, un « nom maudit » comme l’énonce la citation de Benjamin Stora et François Malye (François Mitterrand et la guerre d’Algérie) en exergue du roman :
Diacritik a évoqué à deux reprises le très beau récit de Joseph Andras, De nos frères blessés paru chez Actes Sud en 2016. Après le livre-audio, sa traduction en arabe à Alger et sa mise en scène au théâtre attestent du pouvoir de séduction de ce texte.
Six ans qu’ils t’ont tué.
Le Prix Goncourt du premier roman 2016 a été attribué lundi à Joseph Andras pour De nos frères blessés (Actes Sud). La surprise fut double : le roman n’était pas encore en librairies (il paraît aujourd’hui) et il ne figurait pas dans la sélection de quatre titres dévoilée par le jury le 6 avril dernier. Mais il s’agit d’un choix à saluer tant ce roman semble en effet ouvrir à une œuvre d’importance, littéraire et engagée, profondément politique, donc.