Je reste sidéré par la puissance d’attraction qu’exerce la bande dessinée sur ses exégètes, qu’ils soient de simples aficionados ou de savants professeurs : passion dévorante et le plus souvent exclusive. Pour ma part, je ne me suis jamais senti concerné par cette forme d’addiction, par ce trop-plein d’amour pour ce qui est, encore pour beaucoup, un genre.
éditions Wombat
Et une fois de plus, écrivant non au fil de la plume, mais au crayon et à la gomme, le prétendu critique s’aventure du côté de la chronique. Il note en passant que ces deux mots ont six lettres en commun : crique, soit le lieu d’abordage qui ouvre sur les sentiers du terrain vague. Il fait attention de bien écrire crique, et non cirque – ou alors en accordant à ce dernier mot un sens lunaire, notre chroniqueur l’étant forcément un peu (dans la lune), surtout quand il esquisse ses “papiers” en marchant, ou en rêvant.
Mille deux cents pages de Jean-Patrick Manchette (dont cinq cents déjà rassemblées en volume en 1997 aux éditions Rivages, mais possiblement neuves pour plus d’une lectrice ou d’un lecteur) paraissent en librairie pour le vingt-cinquième anniversaire de la disparition prématurée de l’auteur du Petit Bleu de la côte Ouest :
Faut-il encore présenter Robert Benchley ? Dire qu’il faut collectionner d’urgence ce spécialiste du supplice des week-ends, maître en décalage, humour noir et poil à gratter ? Oui, celui qui se demande, dans un livre qui vient de reparaître en poche aux Nouvelles Editions Wombat, Les Enfants pour quoi faire ?