Alors qu’on avait laissé les 7 en pleine crise, leur réputation mise à mal avec la découverte d’une nazie bitch dans leurs rangs et les exactions de leur leader toujours plus psychopathe, les créateurs de The Boys auraient voulu faire oublier une deuxième saison un peu molle du super genou qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.
DC Comics
Plus lisse que la toile cirée de la table du salon de mémé et aussi subtile qu’un élu Les Républicains en campagne, Jupiter’s Legacy a beau avoir tous les ingrédients pour séduire les adeptes des films et séries de super-héros, l’héritage signé Mark Millar diffusé sur Netflix depuis le 7 mai est une belle déception à plus d’un égard.
C’est en 2019 sur HBO, que Damon Lindelof décide de revisiter en neuf épisodes l’univers complexe de Watchmen, roman graphique à succès d’Alan Moore, Dave Gibbons et John Iggins paru au milieu des années 80. Cette adaptation télévisée suit la proposition tonitruante et peu subtile de Zack Snyder sur grand écran en 2009 (Watchmen : les gardiens), et réinvente, grâce au regard introspectif et labyrinthique du showrunner de Lost (ABC, 2014-2010) et surtout de The Leftovers (HBO, 2014-2017), les enjeux de cet univers fictionnel. Watchmen de Lindelof explore la force des dénis qui nous habitent quant au racisme et à son histoire, en plaçant son récit, et son propos, dans une réalité alternative de l’Amérique contemporaine.
En quelques mots, Pennyworth, c’est la jeunesse d’Alfred, futur majordome de Bruce Wayne et serviteur dévoué des Batman et Robin des livres et des films. En quelques notes d’un générique inspiré, Pennyworth est un prequel très graphique qui dépasse largement le seul univers de DC Comics et renvoie à l’âge d’or de la série télévisée britannique.
La déferlante Marvel n’a pas fait que des heureux : entre les cinéphiles lassés de voir débouler des super-héros en collants tous les deux mois dans les salles obscures et les fans exigeants discutant la qualité aléatoire des blockbusters ou sequels à répétition, les justiciers semblaient s’être ligués pour envahir les écrans jusqu’à l’overdose (voire l’ennui).
Paru en mars dernier, le nouveau roman graphique de Craig Thompson, Space Boulettes (« Space Dumplins » en version originale) est un space opéra, un conte pour enfants et une relecture d’Alien. Et une réflexion sur le vivre ensemble, sur la condition sociale aux USA et la question des ressources énergétiques. Une oeuvre foisonnante à des années lumière de Blankets, Chunky Rice et Habibi. Entretien avec l’auteur de Space Boulettes. Où l’on parle de SF, de cacas de baleines et d’apprentissage de la vie.
Foisonnant, coloré, dense, luxuriant, les superlatifs ne manquent pas pour décrire le nouveau roman graphique de Craig Thompson, Space Boulettes (« Space Dumplins » en version originale). Treize ans après Blankets, cinq ans après Habibi, Craig Thompson est de retour avec un space opéra, conte pour enfants et relecture de Star Wars, Alien, Battlestar Galactica ou Lost in Space…