Angoulême, janvier, le festival, l’hiver. Après plus de trente romans graphiques et albums dans lesquels Bastien Vivès explore les genres, les styles et les techniques, l’auteur du Goût du chlore (primé à Angoulême), revient avec un livre délicat et volontiers cryptique, Dernier week-end de janvier.
Bastien Vivès
Corto Maltese : héros, légende, symbole d’un certain âge d’or de la bande dessinée. Grâce à Martin Quenehen au scénario et Bastien Vivès au dessin, la création d’Hugo Pratt renaît pour la deuxième fois avec Océan Noir, roman graphique inspiré qui fait entrer le mythe Corto dans la modernité sans abîmer l’héritage du maître.
Les amours adolescentes de Bastien Vivès ont une grâce empreinte d’une gravité légère, à des lieues de ses dernières réalisations. Et pour cause : l’auteur du Goût du chlore, de Polina, d’Elle(s) et Dans mes yeux, a délaissé les rings virils et futuristes de Last Man pour réinvestir le champ intime des amours de jeunesse. Itinéraire d’un ravissement graphique et narratif.
Olympia est la suite de La Grande Odalisque. Sans intitulé générique ni numéro de tome, ces deux livres semblent autonomes et indépendants l’un de l’autre — si ce n’est leur titre qui décline le nom de chefs d’œuvre de la peinture française. En fait, plus qu’une série, c’est pour l’instant un diptyque d’une prodigieuse complémentarité dans sa construction, ses thèmes et ses variations.
Novembre, c’est le mois des prix, et il n’y a pas de raison que la bande dessinée s’efface derrière les Médicis, Goncourt et autres Décembre. LastMan, Ô nuit ô mes yeux et Le Piano Oriental viennent d’être primés hors de nos frontières.
Le 43e Festival International de la Bande Dessinée n’ouvrira ses portes que le 28 janvier 2016, mais les organisateurs commencent à distiller les infos au compte-gouttes, histoire de tenir les bédéphiles en haleine.