C’est un livre événement, sans doute aucun, l’un des plus importants essais parus cette année : Qui parle ? (Pour les non-humains) de Kantuta Quirós et Aliocha Imhoff, qui paraît aux PUF dans la collection « Perspectives critiques » reprend, avec force, la question du « qui parle ? » afin de la poser à l’ère anthropocène. Comment donner ainsi la parole, en notre temps, à ceux qui ne peuvent la prendre, animaux, machines, végétaux ? Ne faut-il pas inventer ce qu’on pourrait nommer une politique du silence qui rendrait la démocratie à la démocratie en l’élargissant hors de l’humain ? Autant de questions passionnantes et fondatrices que Diacritik est allé poser aux deux essayistes le temps d’un grand entretien.
Aliocha Imhoff
Sur une proposition d’Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós, aura lieu, le 7 octobre de 19h à 2h, à l’occasion de la Nuit Blanche « Le Procès de la fiction ». Cet évènement prendra la forme d’un procès d’assises, où se jouera le procès de la frontière entre fait et fiction qui se déroulera dans la salle du conseil de Paris, dans l’hôtel de Ville et qui réunira notamment Françoise Lavocat, Laurent de Sutter, Dorian Astor, Camille de Toledo, Eric Chauvier, Maylis de Kerangal, Dominique Viart ou Jacques Rancière encore.
Les 28 et 29 janvier 2017, dans le cadre du festival « Hors Pistes », aura lieu la performance-symposium « Une Constituante migrante » sur une proposition de Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós / le peuple qui manque. Rassemblant des plasticiens, des écrivains mais aussi des théoriciens tels que Kader Attia, Camille de Toledo, Laurent de Sutter, Catherine Coquio, Barbarin Cassin, Marielle Macé ou encore Étienne Balibar, il s’agira d’élaborer une réflexion en acte autour de la question de l’ébauche d’une communauté négative.
Après avoir clôturé en 2014 son ample et vertigineuse trilogie européenne avec Oublier, trahir, puis disparaître, Camille de Toledo offre en cette rentrée 2016 Les Potentiels du temps en compagnie de Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff, large et vibrante réflexion sur notre époque hantée de fins et de catastrophes, en particulier dans ses rapports à l’art et à la politique.