Marche des libertés contre les lois liberticides. Paris, 28 novembre 2020. Reportage photo de Jean-Philippe Cazier.
Macron
Stimulant et incisif, tels sont les mots qui viennent à la lecture de Gazer, mutiler, soumettre : politique de l’arme non létale de Paul Rocher qui vient de paraître à La Fabrique. Des Gilets Jaunes aux ZAD, des manifestations récentes des soignants en passant par les mouvements contre la « réforme » des retraites, le recours massif aux gaz lacrymogènes et aux LBD est devenue monnaie courante pour les forces de l’ordre. Cependant, loin de correspondre à un adoucissement du maintien de l’ordre, l’usage de cet arsenal d’origine militaire pour régler des conflits domestiques résonne terriblement comme le corollaire de la suspension globale du processus démocratique en France. Une réflexion vive que, le temps d’un grand entretien, Paul Rocher, son auteur, développe pour Diacritik.
Le 11 mai n’aura sans doute pas lieu. Chacun s’accorde désormais à le reconnaître. Après avoir fait miroiter la réouverture des écoles le 11 mai 2020, tous se rendent compte de l’impossibilité matérielle de ce scénario catastrophe dont même aucun producteur hollywoodien ne voudrait. A l’absence d’avis sanitaire non plus que scientifique fondé pour appuyer l’injonction présidentielle de réouverture, les sénateurs qui ont auditionné le ministre blanquer ont ajouté un nouvel et important grief : l’absence totale de projet pédagogique.
S’il y a un seul essai à lire en ce moment, c’est bel et bien celui de Mark Alizart : le vif et puissant Coup d’état climatique qui vient de paraître aux PUF. C’est de loin la réflexion la plus remarquable et tonique qu’on a pu tenir sur les questions climatiques, et en particulier sur la question de l’usage politique du réchauffement climatique.
Monsieur le Président de la République,
« Tout commence par une interruption », dit le poète*. Et si, par un impossible dialogue, nous interrompions un moment l’ordre désastreux du monde, pour le rendre à la vraie vie ?
Retour en cette rentrée sur l’expression « preneur d’otage » employé par les médias, Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron dans leur sillage pour désigner, lors du chaotique bac 2019, les professeurs grévistes.
Certain.e.s disent attendre cela depuis mai 68… même si nous avons connu des revendications massives depuis 50 ans, le mouvement Gilets Jaunes semble une exception. Voici un mois que ce combat anti-gouvernement Macron a débuté : il semblait donc intéressant de donner la parole à quelques militantes. Sarah, Lola et Marie-Luce, toutes profondément engagées depuis des années (l’une d’entre elles a participé à mai 68) ont accepté de nous répondre.
Que collectivement, nous enseignants du secondaire et de philosophie, ne soyons pas à la hauteur du mouvement des Gilets jaunes qui dénonce un appauvrissement matériel et une aliénation morale qui minent toute la société française – notre métier étant loin de faire exception puisque la réforme du lycée va le vider de tout sens en l’hybridant, et en rendant définitivement impossible son exercice avec l’augmentation des effectifs par classe (ah la maïeutique avec 35-40 élèves !) – cela semble indubitable.
2.650 suppressions de postes dans les collèges et lycées à la rentrée 2019, pour des effectifs élèves qui, selon les chiffres du Ministère, doivent augmenter d’environ 30.000 élèves par an jusqu’en 2022 !
Les vidéos montrant Alexandre Benalla en train d’agresser physiquement une femme et un homme sur la place de la Contrescarpe n’ont suscité une réelle polémique que quelques mois après leur diffusion sur les réseaux sociaux, lorsqu’il s’est avéré que l’agresseur était le collaborateur du président de la République et qu’il n’était pas policier.
Alors que le footballwashing généralisé auquel a donné lieu le Mundial 2018 était sur le point d’atteindre son apogée, les Pussy Riot ont fait en sorte de gâcher cette grande fête nationaliste et viriliste.
Dans Les jeunes gens, de Mathieu Larnaudie, il est question des signes, des images du pouvoir actuel, signes et images qui sont ce pouvoir. Celui-ci est aussi signes et images, langage et image. C’est ce langage, ce sont ces images qu’il s’agit de déployer, de décrypter, de mettre au jour pour en comprendre la logique.
À l’appel du BAAM (Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants), de nombreuses associations et manifestant.e.s se sont rendu.e.s dans la rue ce dimanche 15 avril pour exprimer leur condamnation et leur refus du projet de loi «asile-immigration» du gouvernement. Reportage photo et vidéo de Joffrey Speno.
Il revient, aujourd’hui sur Diacritik à 13h !
l’interview de Perlimtintin…
(pour patienter ce petit moment OFF)