Avec Un Cow-boy dans le coton, il faut reconnaître à Jul et Achdé d’avoir osé marcher dans les pas de Mel Brooks (Blazing Saddles), Lawrence Kasdan (Silverado) ou Damon Lindelof (Watchmen), en mettant en scène un personnage noir de premier plan dans une aventure de Lucky Luke. Un Cow-boy dans le coton répare quelques injustices en plus d’être un album intelligent, subtil et d’une causticité salutaire.
Lucky Comics
« Vous êtes d’origine belge Monsieur Luke ? » Très bonne question. Et l’on remercie Jul et Achdé de l’avoir posée. Voilà plus de 70 ans que le garçon vacher (en français dans le texte), sillonne les États-Unis en compagnie de Jolly Jumper, avec quelques incursions au Mexique et au Canada, à la poursuite des Dalton ou en compagnie de Billy the Kid, de Calamity Jane et autres Empereur Smith. Le plus francophone des cow-boys de papier est de retour après deux ans d’absence et La terre promise déjà signé du duo Jul-Achdé, pour un voyage tout en sous-textes : Un cow-boy à Paris, en librairie aujourd’hui.
Né en 1946, Lucky Luke fête cette année 70 ans de chevauchées, de poursuites, de captures des Dalton, Billy The Kid et autres Phil Defer et de départs dans le soleil couchant au son d’« I’m a poor lonesome cowboy ». La reprise-hommage signée Mathieu Bonhomme (qui avait déjà sillonné le Far West dans Texas Cowboys…) a paru le 1er avril dernier, avec un titre ô combien référentiel : L’homme qui tua Lucky Luke. Un one-shot (sans jeu de mot) à ne manquer sous aucun prétexte.