Longtemps attendue, espérée, désirée, longuement mûrie, La Petite Beune, suite magnifique à la non moins magnifique Grande Beune, parue il y a maintenant un quart de siècle (très précisément en 1996), sera donc venue, comme le roi, quand elle l’aura voulu, à son heure, l’heure juste de ce midi du désir qui constitue, du récit, le foyer et le thème. Venue à temps, mais un temps sien, et de ce fait à plus d’un titre intempestive.

Devant l’aggravation de la situation climatique, devant la marche forcée de la sixième extinction, devant l’impuissance et la dispersion de l’écologie politique se pose la question pressante d’une « écologie littéraire ».  Débrouiller cette question exige un état des lieux : pendant que le monde brûle, que fait la littérature ? Que font les études littéraires ? Que devient l’écopoétique ? Ces questions sont au centre des revues LHT et Acta qui viennent de paraître sur Fabula.