La rue Lucien Leuwen, dans le 20° arrondissement, est l’une des rares voies parisiennes à porter le nom d’un personnage de roman. Promenade littéraire.
Bardadrac
Gérard Genette, c’était peut-être, d’un mot qu’il n’a jamais prononcé, bien plutôt l’écriture d’une aventure que l’aventure d’une écriture.
« Horizon. funèbre » (Gérard Genette, Bardadrac)
Il est des hasards dont on récuserait bien l’objectivité, n’en déplaise à Breton. Comme d’être en train de parcourir l’entrée « Bienvenue » de Codicille, pour tout autre chose, et de lire ces lignes : Gérard Genette évoque sa consécration par la critique le considérant désormais comme « écrivain » au moment de la parution de Bardadrac : « Au moins aurai-je rencontré d’avance des fragments de ma future nécrologie, et, comme disait un jour, à peu près, Paul Valéry, respiré quelques volutes de ma future fumée ». Et là d’apprendre la mort de Genette, cette après-midi, à 87 ans.