« La littérature pour moi est vivante et au cœur de la vie. Je ne suis pas d’un côté, citoyenne et de l’autre poétesse, écrivaine. Ma poésie est souffle de ce que je vis, mes textes portent mes convictions, mes élans, mes peurs, mes joies, mes espoirs et ma vision de la vie et du monde. Si je suis comme la plupart d’entre nous ébranlée par la pandémie, je suis surtout bouleversée par ce qu’elle confirme ici comme ailleurs : les inégalités sociales, le pouvoir des finances sur le bien-être des êtres humains ». (Evelyne Trouillot, Entretien, juin 2020)

De roman en roman, Evelyne Trouillot ne cesse de créer des situations narratives au plus près de la diversité d’Haïti, interpellant notre commune humanité. Les Jumelles de la rue Nicolas protagonistes de son huitième roman ne sont pas près de quitter notre esprit.

Toutes mes tentatives d’écriture, sans exception, se sont concentrées sur cette hypothèse et sur la question suivante : qu’y a-t-il de valeur, dans la culture noire, que l’on peut perdre, et comment peut-on le préserver et le rendre utile ? (…)
Je veux dire : la civilisation noire qui fonctionne à l’intérieur de la blanche. (p. 282).

Traduit de son ouvrage original, The Source of Self-Regard, par Christine Laferrière, La Source de l’amour-propre paraît en poche, chez 10/18.

Toutes mes tentatives d’écriture, sans exception, se sont concentrées sur cette hypothèse et sur la question suivante : qu’y a-t-il de valeur, dans la culture noire, que l’on peut perdre, et comment peut-on le préserver et le rendre utile ? (…)
Je veux dire : la civilisation noire qui fonctionne à l’intérieur de la blanche. (p. 282).

Traduit de son ouvrage original, The Source of Self-Regard, par Christine Laferrière, La Source de l’amour-propre paraît chez Christian Bougois éditeur en octobre 2019, à titre posthume puisque l’écrivaine est décédée le 7 août 2019.

« J’exige un autre centre du monde […] qu’aucun visage de la réalité humaine ne soit poussé sous le silence de l’Histoire ».

Ces mots de Sony Labou Tansi, extraits des Sept solitudes de Lorsa Lopez, sont choisis par Christiane Taubira pour ouvrir sa Baroque sarabande. Ils introduisent parfaitement à ces danses de lectures que nous proposent Tony Morrison et Christiane Taubira.