Claude Favre : runaway dog (Inédit)

Claude Favre ©Jean-Marc de Samie

Un texte inédit de Claude Favre.

ils n’en pas à bout mordait les mains ne suis que sans hors nom tête redressée poisseuse très hors mal de là où leurs mains contre mordait les mots mordait leur mort va ta gueule débris zones grises des mots hameçons et irrépressible mémoire la langue est nue quels beaux atours sans les gens n’existent pas sans les mots n’existent pas si je veux ils et ne jamais défaille à l’oreille ni pacte ni rien d’avec ni rien ils à trop tournaient le dos dommage le couteau le plus n’en venaient pas à bout qui battait la campagne ne suis maille à partir de rien malgré pour et fors pour se payer des mots bête à manger du foin et dans l’oreille rage rumeurs le pré des sons

qui gorge traversée par mal langue des fous très n’en venaient pas à bout mordait sale bête et d’âge n’a plus cela de très tôt m’en souviens et d’en langue arrachée va hors ne suis que couteau le souvenir du corps rafales et sans propos et perdue runaway mais ni discours d’avec ses propres mains leurs cognes et loin d’ici jamais d’ici et faire place au suivant du vivant ces voyages et loin d’ici entendre qui détruit les manières un chant il y aura des morts fors les larmes tant de morts c’est d’ailleurs une citation un corps une trace et d’autres que toi et des traces savaient pour quoi n’en rien ne s’incliner jamais discordant n’en qui donne à manger aux vers tais-toi tais-toi

histoires d’eux n’a d’autre vie que fugues non idiote d’autres le visage gicle le sang fors poisseux et rages contre l’enfermement ils savent ont des mots des discours implacables à plusieurs font clans contre les coups et foutres à s’en mourir et sans et patience seulement secrètement écouter malgré écouter mordait vaille que saignoir se dire des autres que son nom simple nom à l’oreille bête à pas comme dommage ne respire comme contre bête à abattre ta gueule sont prêts à crève moucheron d’eau mais perdu qui fait place au moustique légion ta gueule ne suis sans cependant suis hors et loin cœur suspendu gosier à perdre haleine rompre collier de tous les yeux les loups dansent ils et rogues plaquent au sol violentent et jurent qui tente n’a rien mordait mordait mais trop peu beaucoup de sang hors respire fors la rage mais respire crache respire

que la vie respire fors le mot vie contracte très trop peu beaucoup hors qu’à hors nous fors ceux qui runaway qui de galops rien sans et plus faim tant le jour faim la nuit d’avec d’autres langues jusqu’à et à couper ponts le pré des sons sans circule sans et faim quand même sans contre qui mourir pour et loin tirait langue beaucoup à contre langue à profits équarissent à abattre n’en venaient pas à poisseux à plier langue toute langue veuve violente violente comme un grand champ à traverser mordait à langues idiotes à contre crans sur ses crocs montait ils et savent possèdent maisons actions familles et petits tours en rond n’en toujours qu’en rond toujours plus clans existent disent moi moi moi fors eux n’en suis ne à rien que contre mordre à partir ne suis ni impassible et plusieurs furtifs qui pâles divaguent

rien qu’à mordre d’aimer le vent tu contre te souviens parfois manger du foin il y eut et parfois des groseilles parfois un drôle de mix pas seuls ils eux d’embuscades n’en venaient pas à ils n’en pas à bout sans visage harassait jusqu’à nous dernier mystère si peu des vals s’écorchant contre des têtes contre difficiles parfois quelque peu et renards pour et vergogneux et scalps fulminant et à s’en ils n’en qu’à rien personne grimaçant l’auront quand même mordait sur le chemin de la mort contraire à tant la folie tant aimer à crocs voulait aimer sans réponse cœur vrillant l’auront crevé pour qui sont ces qui de travers insatiables et seulement mourir bête comme suis la tristesse midi sec salut rage rage

d’ailleurs qui ne semble rien n’existe à douleurs langues équarries maille à partir ils n’en pas à dépeçaient à forces et encore et toujours savent très et s’en seule par sales manières n’en venaient s’en rien par sauvagerie des imposteurs des noctambules sans attention avec les mots tout le présent le monde de mots est là s’en payer n’en où leurs mains de crasse violente vie croc corbeau sur l’épaule le monde qu’il cesse rage rumeurs quand leurs mains ne suis et morte peut-être à un poil près mordait les sangs mordait pulse le monde à un poil près presque de la syntaxe parfois dommage à trop les couteaux ni d’après que ventre à beaux atours et legs sans les mots n’existent pas quoi le monde devant droit devant rage romps droit devant rage rage

et mort mélancolie du bond hors même beau comme huit ans et  mémoire carapate comme loin d’équarris bonheurs que rage navres dommage à parles à rien n’existe et à mordait à partir ne suis que d’autres par divagues d’obliques pour ne pas trop pleurer très flairer les coups ils leurs premières personnes toutes personnes ne tant que et malgré leurs grimaces sérieuses pour qui sont rage rageait à querelles sangs n’en peux que n’en pas trop bêtes à mais insatiable midi sec salut rage et remâche étonné bonheur fauve sans adresse qui battait la campagne meurt qui ne semble navre tant de vos bruits rogue corps il n’y a pas d’ailleurs les mots jamais seulement les mots ni la beauté parfaite la durée de vie des renards n’excède les gosses écrabouillés esquintés en virées de langues insolites de langues ignorantes de langues vives de langues désaccordées de langues de nuit de langues irrespirables de langues  malséantes de langues inqualifiables j’aurais voulu pleurer runaway fauve sans adresse ce n’est qu’un soleil

Claude Favre