« En mars 2020, le site Internet des Nations Unies annonce que la barre des 20.000 migrants morts en Méditerranée est franchie »

On se souvient que dans son premier roman de 2017, Khalid Lyamlahy dédiait son récit, « Aux étrangers d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui. Aux miens ». Dans ce nouveau roman, Évocation d’un mémorial à Venise, il creuse le sillon, en se focalisant sur un jeune migrant, noyé dans le Grand Canal de Venise en janvier 2017, événement qui eut un certain retentissement à l’époque.

En février 2021, Johan Faerber s’entretenait avec Yamina Benahmed Daho, à propos de son roman récent, A la machine et de ce qui avait guidé l’écrivaine dans l’élaboration de sa fiction, à mi-chemin de l’enquête historique et du souvenir autobiographique. Dans ce « livre social et politique », on plonge dans l’injustice du conflit entre intelligence inventive d’un ouvrier et moyens financiers du capitalisme qui permettent de priver un inventeur des fruits de son invention. Car Barthélémy Thimonnier a inventé la machine à coudre et il est pourtant mort dans la misère.

En 1960, Djibril Tamsir Niane fait paraître Soundjata, l’histoire du plus célèbre empereur du Mali, qui vécut au XIIIe siècle. L’historien et dramaturge contribue ainsi à fixer et à faire connaître une épopée auparavant racontée uniquement par des griots, dans des cérémonies au déroulement très strict. La publication offre une très large diffusion à cette histoire de femme-buffle, d’enfant paralysé qui se dresse sur un arc, de sortilèges et de génies, de batailles où le monde se partage, de création d’empires.