Avec La Fille qu’on appelle, Tanguy Viel signe sans aucun doute son plus grand roman à ce jour. Dans une ville de province, une jeune femme, Laura, fille du boxeur Max Le Corre et mannequin à ses heures, décide un jour d’aller rendre visite à Quentin Le Bars, maire de la ville, afin qu’il lui trouve un logement. Mais une fois qu’elle rencontre cet homme de l’Ancien Régime, rien ne se passe comme prévu. Puissante et sombre fable contemporaine, La Fille qu’on appelle marque un tournant décisif dans l’écriture de Viel en questionnant plus avant les rapports sociaux, et notamment la domination du masculin dans la société française. Rarement un tel portrait de femme, aliénée par la tyrannie masculine, aura atteint en littérature une telle force politique. Autant de raisons pour Diacritik de partir à la rencontre du romancier pour discuter d’un des romans les plus remarquables de ces dernières années.