Les quatre saisons (Le quattro stagioni en pizzaiolo dans le texte), est le nom donné aux quatre concertos pour violon composés par Antonio Vivaldi, célèbre compositeur vénitien passé à la postérité avec cette œuvre légendaire qui a fait le bonheur et la fortune des marchands de compilations musicales autoroutières, faisant régulièrement entrer le mouvement Allegro non molto dans le Top 50 des musiques d’attente au téléphone. Mais ce n’est pas le sujet.
Elisabeth Lévy
On a cru que le ministère de l’Identité Nationale avait disparu corps et bien avec Nicolas Sarkozy. C’était assurément un tort. Car, à la surprise générale, il vient de donner de ses tristes nouvelles, il y a à peine quelques jours, par la voix d’un consternant et dangereux appel à contributions émanant de la revue Fixxion, organe universitaire jusque-là sérieux et respectable, intégralement dévolu à l’étude de la littérature française depuis 1980.
Avant qu’une certaine intelligentsia ne me tombe sur le râble comme les chasseur de lapins déciment impunément les lagomorphes à grands coups de 12 durant la saison officielle de la tuerie de masse de faisans, perdreaux de l’année et autres gibiers gambadant et bramant de conserve, je tiens à préciser que le vœu du titre de cette chronique à tiroirs écrite en ce premier jour de l’année 2018 est bien évidemment tiré du Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis de Pierre Desproges, à la page 68 de l’édition poche de 1985. C’est vous dire si ma misanthropie ne date pas d’hier.
Les féministes, en inventant la formule « Mon corps m’appartient », ont exprimé une façon de créer les conditions d’un rapport à soi et aux autres nouveau, mais aussi une nouvelle façon de faire de la politique.