L’enquête néo-romantique de Zelda Colonna-Desprats se poursuit, avec Olivier Liron, écrivain, metteur en scène et scénariste : Qu’est-ce qu’être romantique aujourd’hui ?
« Il est impossible de vivre quand on ne peut faire le deuil de l’amour », écrit Olivier Liron, ce sont les mots de son héros romantique contemporain, à son image ?, qu’il met en scène dans un récit, Danse d’atomes d’or paru en 2016 chez Alma. Ce livre sur l’ivresse du désir et la douleur amoureuse m’a accompagnée à travers de longs épisodes mélancoliques, (j’y ai même fait sécher des fleurs cueillies lors d’un rendez-vous…). D’une délicatesse hors-normes, Olivier Liron est aussi l’auteur de Einstein, le sexe et moi toujours paru chez Alma en 2018 (disponible en Points).
Que garde-t-on du XIXe siècle ?
Ce vers de Nerval :
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres.
Et tous les Vers Dorés et toutes les Chimères.
Mais aussi ce vers de Delfica : Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents.
Le terme « romantisme », nom de baptême du mouvement, désigne aujourd’hui tout autre chose. Quelle serait votre définition ?
Comme Georges Braque, un peintre que j’aime beaucoup, je tends vers l’infinition.
Vos habitudes de dandy ?
Ne pas avoir d’habitudes.
Un texte ? Un œuvre ? Un film ? Partagez vos références néo-romantiques.
Je ne sais pas ce qu’est le néo-romantisme. Si un tel concept existe, je m’en méfie. Je suis résolument post-romantique.
Un secret de votre art de vivre ?
Le chocolat.
Un ou des plaisir(s) de héros romantique ?
Le désir et son insaisissable objet.
Envie de vous échapper du monde par le rêve et par l’art ? Comment procéder ?
J’appelle ça : la lecture.
Nos références romantiques mourraient d’amour fou. Comment y survivre ?
Écrire.