Après ces quelques mois où il s’avérait plus que problématique de s’approvisionner – en livres, côté whisky, pas de problème, le privé pouvait continuer, en chambre, ses investigations –, le temps est venu de refaire quelques virées dans les librairies afin de satisfaire notre appétit de lectures fraîches (mais n’y trouvant pas forcément ce qu’on a projeté d’acquérir – nombre de nouveautés étant souvent absentes des tables).

11 mai 2020. Le déconfinement s’accompagne de retours possibles dans les librairies et leurs rayons, ouvrant bien plus de perspectives que le kilomètre qui nous était jusqu’ici autorisé. C’est donc une rentrée de printemps qui débute, inédite — et, espérons-le, hapax. Pour fêter ce retour aux librairies, il me fallait un livre singulier, un choix subjectif. Ce sera un récit qu’avec Jean-Christophe Cavallin j’ai vu s’épanouir, Nos corps érodés de Valérie Cibot, paru aux éditions Inculte cinq jours avant le début du confinement.