Certains livres comptent plus que d’autres. Il est souvent difficile d’en expliquer la raison, surtout lorsqu’elle touche à une forme d’intimité devant laquelle l’objectivité reste désarmée et muette. Marcel Proust n’était pas étranger à ce sentiment, et il l’éprouvait sans doute mieux que tout autre puisqu’il en cerna l’insaisissable essence dans l’expression « famille d’esprit ».
Nicolas Tellop
Olympia est la suite de La Grande Odalisque. Sans intitulé générique ni numéro de tome, ces deux livres semblent autonomes et indépendants l’un de l’autre — si ce n’est leur titre qui décline le nom de chefs d’œuvre de la peinture française. En fait, plus qu’une série, c’est pour l’instant un diptyque d’une prodigieuse complémentarité dans sa construction, ses thèmes et ses variations.