Dessinatrice, caricaturiste, illustratrice, scénariste, reporter, Catherine Meurisse est une artiste complète. Depuis le 30 septembre 2020 et jusqu’au 25 janvier 2021, la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou lui consacre une grande exposition qui met son œuvre en lumière : Catherine Meurisse, La vie en dessin.
La Légèreté
Le procès des attentats de janvier 2015 a commencé le mercredi 2 septembre au Palais de justice de Paris. Un procès pour l’histoire lit-on partout. Un procès pour les vivants, pour les victimes et leurs familles ; un procès qui fait resurgir la douleur, le souvenir, l’horreur, l’injustice. Cette semaine, Diacritik vous propose de revenir sur des œuvres qui, frontalement ou en creux, parlent de Charlie avant « Je suis Charlie », des traumatismes, de l’après et de la reconstruction impossible et nécessaire. Parce que ces livres, ces albums, ces dessins, ces entretiens sont à la fois témoignages, traces, mémoire, histoire(s). Aujourd’hui : La Légèreté, de Catherine Meurisse.
Ces deux livres, nous les avons évoqués dans Diacritik lors de leur sortie en grand format. Les voici disponibles en collection de poche : Tout ce qui est solide se dissout dans l’air de Darragh Mc Keon, traduit par Carine Chichereau (10/18) et Pour la peau d’Emmanuelle Richard (Points), en librairies aujourd’hui.
Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, la dessinatrice Catherine Meurisse a été touchée dans son âme tandis que Charb, Tignous, Cabu, Wolinski, Mustapha et Honoré l’étaient dans leur chair. L’horreur l’a plongée dans un état d’abattement, de deuil, jusqu’à la dissociation. Un état qu’elle raconte dans un album qui tient à la fois du témoignage et de la quête, du manifeste et de l’hommage.
La légèreté, premier roman d’Emmanuelle Richard (2014), c’était l’adolescence, l’âge ingrat dit-on, un été sur l’île de Ré et l’attente de quelque chose, d’une altérité qui viendrait tout déranger, enfin.