Alors que les éditions Actes Sud publient Pour vous combattre le 4 mai prochain, Patrick Lyons s’entretient avec Joseph Andras autour de son écriture et de ses influences, occasion de revenir sur ses récits antérieurs et de creuser le rapport littérature/politique au cœur du travail de l’écrivain qui affirme ne pas être « un romancier » mais un écrivain, « celui qui fait des écritures ».

De nos frères blessés, premier roman de Joseph Andras, vient de paraître en poche. Le récit est centré sur un homme, Fernand Iveton, un homme dont l’action a marqué l’histoire et les mémoires, un « nom maudit » comme l’énonce la citation de Benjamin Stora et François Malye (François Mitterrand et la guerre d’Algérie) en exergue du roman :

Le Prix Goncourt du premier roman 2016 a été attribué lundi à Joseph Andras pour De nos frères blessés (Actes Sud). La surprise fut double : le roman n’était pas encore en librairies (il paraît aujourd’hui) et il ne figurait pas dans la sélection de quatre titres dévoilée par le jury le 6 avril dernier. Mais il s’agit d’un choix à saluer tant ce roman semble en effet ouvrir à une œuvre d’importance, littéraire et engagée, profondément politique, donc.