À quelle sorcellerie de grande échelle l’époque a-t-elle succombé ? Le nouveau roman de Valentin Retz, publié à l’Infini chez Gallimard, précise une pensée d’une grande lucidité sur l’ampleur du mal à l’œuvre dans un monde livré à l’empire de la Technique. Grand entretien avec un auteur qui livre une expérience déstabilisante au cœur de la modernité.

Un livre physiquement déstabilisant, stylistiquement époustouflant et spirituellement exaltant. N’y allons pas par quatre chemins au moment de parler du nouveau roman de Valentin Retz qui paraît comme ses trois précédents (Grand Art, Double et Noir Parfait) dans la collection l’Infini de Gallimard tant il est rare de lire une œuvre littéraire d’une telle ampleur.

Cela n’aura pas échappé aux lecteurs de Diacritik : le patron de Tesla, SpaceX et Neuralink a récemment émis l’hypothèse que le langage humain pourrait bien devenir obsolète dans les cinq années à venir. Dans le même temps, des robots envahissent le quotidien et tendent à militariser l’espace public. Nous avons souhaité recueillir dans un grand entretien la pensée de Valentin Retz, écrivain et co-animateur de la revue Ligne de risque, pour sereinement discuter de ces symptômes modernes et de tenter de les dissoudre grâce à la littérature.