Dans le cadre du troisième festival « Ouvrez la parenthèse » à Saint-Brieuc (23 et 24 juin 2023), une table ronde a été organisée par Carine Chichereau autour du thème « Une culture, deux langues : yiddish, hébreu », avec les traductrices Rosie Pinhas-Delpuech, traductrice de l’hébreu et du turc, et Chantal Ringuet, traductrice du yiddish et de l’anglais. Elle en a profité pour prolonger cet échange dans la bibliothèque de l’école des Beaux-Arts de Saint-Brieuc.

En écho à la deuxième saison de son cycle « Histoire du Vertige » à la Maison de la Poésie de Paris, Camille de Toledo s’est livré le temps d’un grand entretien pour Diacritik sur les grandes lignes critiques et poétiques de son travail. Avant de se consacrer mardi dès 19 h lors du second épisode au Livre de l’intranquillité de Pessoa, Camille de Toledo évoque les généalogies brisées, la littérature comme puissance de savoir et la mort comme intime frontière entre vérité et fiction.

Comme si la chose allait mieux une fois dite, l’usage éditorial veut que figure sous le titre d’un livre la mention de son appartenance. L’usage aime le genre. Ainsi du mot roman. Avant même d’entamer la lecture, ignorant tout de ce qui en constituera l’expérience, aura-t-on vu ce mot qu’un horizon se tracera pour laisser supposer ce qui nous attend.
Ce pourrait être le cas au vu de l’élégante couverture bicolore de format carré du livre qu’on vient de lire, qu’on a posé devant soi avec cette conviction, rare et troublante, qu’il est de ceux qui ne se referment pas. Le mot roman s’y trouve effectivement, écrit en petites lettres noires enlevées sur un gris pâle, juste au-dessous du titre, L’interdit, lui-même suivant le nom de son auteur. Un nom inscrit là sobrement, sans prénom, exposé, comme livré à lui-même, confié à un passage d’encre noire sur fond blanc.