1.

Comment aborder Poésies d’Herman Melville, ce recueil “monstre” que viennent de publier les éditions Unes ? Peut-être en commençant par lire la longue et éclairante préface de son traducteur, Thierry Gillybœuf : “C’est vraisemblablement cette démesure du souffle melvillien qui n’a cessé d’alimenter, de son vivant, l’incompréhension entourant son œuvre”.

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Il est relativement facile d’écrire deux trois mots sur le travail de quelqu’un(e) que vous n’avez jamais rencontré(e) et au sujet duquel (ou de laquelle) vous ne possédez que peu d’indications biographiques. L’ignorance a ses vertus, irremplaçables. Il est un peu plus délicat, mais toutefois plaisant, de griffonner quelques pages d’écriture au sujet d’une personne dont le travail vous est familier, surtout si vous avez partagé avec elle des échanges – en privé ou en public – dont il vous reste quelques traces écrites, ou enregistrées.