C’est alors qu’il vient d’obtenir la licence en Arts et Sciences de la Communication qu’Yves Winkin quitte son pays pour les États-Unis où il passera quelques années. Il maîtrise déjà l’anglais ou plus justement l’américain et s’installe à Philadelphie qui est désormais devenu un centre important de l’étude des sciences humaines. Quelques-uns des meilleurs spécialistes du domaine résident sur le campus de l’université ou, le plus souvent, passent par la ville. Yves Winkin va se lier tantôt avec l’un et tantôt avec l’autre et il s’attachera très tôt à la personnalité d’Erving Goffman qui est tout ensemble ukrainien, juif et canadien. Ce Goffman deviendra peu à peu une vedette dans le milieu universitaire, se montrant tout à la fois attachant et déroutant. Paradoxal dans tous les cas.
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Comment émanciper le spectateur de théâtre, se demandait Jacques Rancière en 2008 ? Comment émanciper le spectateur de musée (et d’exposition), s’est demandé Chris Dercon à la tête de la Tate Modern ou de la Volksbühne de Berlin ? Dans un cas comme dans l’autre, le problème est double.