2023 est une année riche en publications pour Philippe Beck : après le puissant Ryrkaïppi publié dans la collection d’Yves di Manno chez Flammarion, le poète fait paraître coup sur coup au Bruit du Temps deux autres forts textes.
éditions Le Bruit du temps
J’ai l’habitude, depuis un peu plus de vingt ans, d’entrer dans les livres de Philippe Beck, je ne dirais pas “avec une certaine facilité” (car ce ne sont pas des lectures “faciles”), mais disons comme on se retrouve en terrain familier, dans un lieu où, sans avoir ses habitudes, on se sent plutôt bien, même si, à la lecture, nous glissons parfois de quelque chose qui échappe à une autre qui éclaire (le plaisir vient peut-être en partie de cette oscillation).
Politique et indispensable : tels sont les deux termes qui qualifient sans détour le Traité des Sirènes, suivi de Musiques du nom que Philippe Beck vient de publier. Dans une réflexion aussi brillante que constamment stimulante, Philippe Beck poursuit le travail entamé dans La Berceuse et le clairon pour venir éclairer le rôle de la parole, du chant et de la musique dans les liens qui se tissent d’un homme à l’autre.
Aussi passionnant que déterminant, le nouvel essai de Philippe Beck, La Berceuse et le clairon – de la foule qui écrit ne va pas manquer de faire parler de lui tant il reprend, notamment, pour la refonder et la repenser la question de l’expression littéraire.