Constellations de Sinéad Gleeson, qui vient de paraître chez Quai Voltaire dans une traduction de Cécile Arnaud, est l’autobiographie d’un corps diffracté : il s’agit pour l’autrice irlandaise de raconter son histoire, depuis les blessures, marques et cicatrices sur et dans sa chair — soit d’une forme de réponse au programme d’Hélène Cixous, dans Le Rire de la Méduse, cité en première épigraphe du livre : « À censurer le corps, on censure du même coup le souffle, la parole. Écris-toi : il faut que ton corps se fasse entendre ».