C’est la lecture d’Après la littérature de Johan Faerber qui m’a donné envie, avec beaucoup de retard (il arrive qu’on soit en avance, mais le plus souvent on est en retard – être à l’heure n’étant pas dans nos préoccupations), de me procurer les romans de Laurent Mauvignier, considérés tout d’abord avec méfiance, sans savoir pourquoi, peut-être simplement par bêtise, parce qu’il reste quelque part dans la tête de qui fut jeune et passionné lecteur du Nouveau Roman l’idée que la période glorieuse des Éditions de Minuit est achevée depuis longtemps…
Après la littérature
On a cru que le ministère de l’Identité Nationale avait disparu corps et bien avec Nicolas Sarkozy. C’était assurément un tort. Car, à la surprise générale, il vient de donner de ses tristes nouvelles, il y a à peine quelques jours, par la voix d’un consternant et dangereux appel à contributions émanant de la revue Fixxion, organe universitaire jusque-là sérieux et respectable, intégralement dévolu à l’étude de la littérature française depuis 1980.
Peut-être cette année vivons-nous, comme jamais, une rentrée post-littéraire.