« Littérature qui sent les dessous de bras »… « Cette femme qui n’est que sens ! »…  « Une plume d’étable »…  « Un style de brocanteuse »… Un siècle plus tard, en 2023, ces propos, pour la plupart masculins, condamnant l’art de Colette ne semblent plus d’actualité. À moins que… La dénonciation aurait-elle simplement changé de contours ? Le 150e anniversaire de la naissance de l’écrivaine n’empêche pas une ancienne prix Goncourt d’y aller récemment de sa petite sortie, trouvant l’écriture de Colette, avec le recul, « emberlificotée et vaine ».

Pierre d’Almedia s’interroge ici sur les relations de la bête et l’écrivain chez Colette, Giraudoux et Vialatte dans le cadre du festival Littérature au Centre 2021, cette année en ligne en partenariat avec Diacritik. Une édition centrée sur « Littérature et animal ».

Dans le cadre de Littérature au Centre portant les liens de la littérature à l’animal, la comédienne Rachel Dufour et le comédien Cédric Jonchière donnent de la voix pour lire des extraits de Colette, Jean Giraudoux en écho prolongé au propos de Pierre d’Almeida sur la bête et l’écrivain. Ils sont musicalement accompagnés par Théophane Bertuit sur un enregistrement et un montage de Jean-Louis Bettarel.

Quelle femme était Colette, au-delà de l’auteur des Claudine et du Blé en herbe ? Une icône de la Belle Époque, une danseuse, une journaliste et surtout une rebelle, terme qui pourrait définir une femme, sa vie, son œuvre, au centre du documentaire Colette, l’insoumise de Cécile Denjean qu’Arte diffuse lundi prochain, 22 avril, portrait d’une femme aux « mille et une vie, mille et une éclosions ».