Nous sommes entourés de bruits, de sons indistincts, de craquements inquiétants, d’échos étranges, parfois effrayants. Mais lorsque ces bruits se mélangent et se transforment pour former une langue, la langue qui nous lie et nous relie, alors nous pouvons distinctement entendre des chuchotements poétiques, des paroles mélodieuses qui nous élèvent et nous réveillent. C’est cette transformation magique, cette actualisation de la langue dans le domaine littéraire qui peut s’opérer à Bruits de Langues.
Nathacha Appanah
Avec Genie et Paul, la romancière anglaise Natasha Soobramanien s’inscrit dans le champ littéraire mauricien, mais du dehors, au même titre que Bernardin de Saint-Pierre et J.M.G Le Clézio, et non du dedans, comme c’est le cas de sa traductrice, Nathacha Appanah, elle-même écrivaine mauricienne francophone.
Tropique de la violence de Nathacha Appanah paraît en poche, chez Folio. L’occasion pour Diacritik de republier l’article consacré à son livre et l’entretien qui l’accompagnait, dans lequel elle évoquait pour nous Mayotte, la violence, les migrations et ses fantômes et ceux de cette île, département français trop oublié.
Nathacha Appanah publie l’un des romans les plus forts que nous offre cette rentrée littéraire 2016 : Tropique de la violence, aux éditions Gallimard, alors que Folio fait paraître en poche l’inédit Petit éloge des fantômes et son précédent roman, En attendant demain.
Diacritik a rencontré Nathacha Appanah en juin dernier. Elle évoque pour nous Mayotte, la violence, les migrations et ses fantômes et ceux de cette île française trop oubliée.