Son nom est Bernie, Bernie Gunther. À Berlin à la fin des années 20, l’âge d’or de la République de Weimar touche à sa fin et le jeune enquêteur imaginé par Philip Kerr fait ses premiers pas à la Kriminalpolizei, chargé d’élucider une série de meurtres violents et sordides. Tel est le point de départ d’une intrigue qui mêle adroitement histoire réelle et fiction policière qui convoque des tueurs en série sur fond de montée du nazisme dans le Berlin interlope et doré de la fin des années 20.
M. le Maudit
Hier je ne te connaissais pas
Tu jouais aux voitures
Je chassais les pyrales
Sous l’œil de nos mères
Le fait divers qui sert de point nodal au sixième épisode de la série documentaire d’Arte pourrait avoir échappé à nos mémoires collectives : au printemps 1924, à Hanovre, les ossements de jeunes hommes sont découverts dans la Leine. Un homme est rapidement arrêté, il s’agit d’un brocanteur, Fritz Haarmann, homosexuel, accusé d’avoir assassiné ses amants. La presse lui forge une épithète, « le vampire », « le boucher », opération qui est le signe onomastique d’une affaire destinée à entrer dans les annales du crime.
Après «Trahir» et «Écrire petit», la troisième proposition offerte à la réflexion et à la rêverie des plasticiens et auteurs de la revue de « Littérature & appels d’air » La moitié du fourbi, parue en ce début de printemps 2016, est « Visage ».