Retour sur Les corps caverneux, recueil poétique majeur paru cette année aux éditions Lanskine, via un entretien entretien de Pierre Drogi avec Laure Gauthier.
Les corps caverneux
Avec les corps caverneux, Laure Gauthier publie un des textes poétiques parmi les plus importants de ces dernières années. Récit-poème, poème narratif ou encore chant du récit, les corps caverneux dévoile, en sept séquences, une exploration politique et érotique qui remonte jusqu’aux origines de l’être dans le poème. De Rodez en promenade à une déambulation dans un ehpad, les corps caverneux sont ces grottes premières, ces failles que notre société de consommation cherche à combler. Pourtant, elles sont béantes, ouvrant au poème. Puissamment insurrectionnel, les corps caverneux appelle aux soulèvements devant le monde-spectacle. Autant de raisons pour Diacritik de partir à la rencontre de l’une des poétesses majeures de notre contemporain le temps d’un grand entretien.
Certaines disparitions suscitent un grand émoi, y compris (et probablement surtout) chez les personnes qui n’ont jamais approché de près ou de loin ce ou cette disparu(e) qui les aura pourtant marqués de manière indélébile, ayant insidieusement imprimé dans leur tête des ritournelles, des mots ou des images dont il ne leur sera pas facile de se débarrasser. D’autres sont, au contraire, à peine annoncées. Il m’arrive d’informer mes amis d’un décès, sur Facebook par exemple (ma page n’étant pas publique), et d’ainsi tenter de conjurer l’indifférence.